
Simple Plan: un nouvel album contre vents et marées
Le Journal de Montréal
Prêt depuis février 2020, le nouvel album de Simple Plan, Harder Than It Looks, voit enfin le jour. Pour un disque entièrement complété avant l’arrivée de la COVID, certaines nouvelles chansons ont vu leur signification changer complètement. Le Journal s’est entretenu avec le batteur Chuck Comeau sur les deux dernières années mouvementées que le groupe a vécues, incluant le départ du bassiste David Desrosiers.
Est-ce que la pandémie a teinté la création de l’album ?
« En terme de création, ça n’a absolument rien affecté parce qu’on a écrit et enregistré l’album avant que la pandémie ne commence. Tout était terminé en février 2020, littéralement quelques semaines avant que le monde ne bascule et se transforme. À un certain niveau, ç’a été un beau hasard parce qu’on a été en mesure de faire un album de la bonne façon, ensemble, dans le même studio. Pendant un an avant ça, on avait passé beaucoup de temps à écrire les chansons, Pierre [Bouvier] et moi. On l’a vraiment fait de la façon traditionnelle. »
« [La pandémie] a influencé notre plan pour la sortie de l’album. On est vraiment fier de l’album. On pense que c’est un de nos meilleurs. La dernière chose qu’on voulait faire, c’était de sortir les chansons et qu’elles se perdent un peu dans le tourbillon de nouvelles. Et aussi de ne pas être en mesure de faire des spectacles et de la promotion, on trouvait que ce n’était pas le contexte approprié. »
« C’est très bizarre en tant que groupe de rester assis sur du matériel que tu aimes tellement et que tu as hâte de partager. [...] En novembre, on a décidé de commencer à sortir les chansons et la réaction a été incroyable. Le hasard a fait que le pop-punk est redevenu un son qui est plus que jamais à la mode et pertinent. »
Si l’album était complété avant la pandémie, c’est quand même spécial que vous ayez des chansons dont les titres peuvent faire référence à ce que nous avons vécu depuis deux ans, comme Wake Me Up (When This Nightmare’s Over), The Antidote et Anxiety ?
« C’est fou à quel point les chansons ont pris comme une autre signification. C’est ça, la beauté de la musique. On n’avait aucune idée de ce qui s’en venait... D’un autre côté, ça montre à quel point tu peux avoir une chanson et l’interpréter de différentes façons. Les événements dans ta vie peuvent changer ta perspective sur certaines paroles. Quand la pandémie est arrivée, on écoutait Wake Me Up (When This Nightmare’s Over) et on se disait qu’on devait la sortir. Après ça, avec la guerre en Ukraine aussi... C’est un peu une toune caméléon. On l’a écrite à l’époque en la gardant un peu vague pour que chaque personne puisse justement se l’approprier et décider ce qu’elle veut dire pour elle. »
Que signifie le titre de l’album Harder Than It Looks?