Signaleur tué sur la 20 : la famille réclame une poursuite criminelle
Radio-Canada
La mère de Pascal Cauchon, ce signaleur routier de 39 ans happé mortellement par un train routier sur l'autoroute 20 près de Drummondville, demande au Directeur des poursuites criminelles et pénales (DPCP) de se pencher sur le dossier. Elle est convaincue qu’il y a matière à poursuite criminelle contre le chauffeur du camion lourd.
Pourquoi il [le conducteur du poids lourd] n’a pas levé le pied? Cette question hante Lina Bouchard depuis qu’elle a pris connaissance du rapport du coroner Yvon Garneau sur la mort de son fils unique, Pascal, il y a un an jour pour jour.
Après avoir consulté plusieurs experts dans le domaine, le coroner conclut que le chauffeur du poids lourd aurait pu éviter cette collision.
C'est encore plus enrageant quand tu sais qu'il aurait pu l'éviter, laisse tomber Mme Bouchard lors de notre rencontre.
Ainsi, le coroner Garneau ne partage pas la conclusion de la CNESST, rendue publique en novembre dernier, selon laquelle le conducteur du train routier a perdu le contrôle lorsqu’il a amorcé une manœuvre d’évitement.
Respectueusement, l’ensemble des éléments recueillis à l’occasion de mon investigation ne me permet pas de retenir l’hypothèse que le chauffeur du train routier ait pu tenter d’éviter l’impact, écrit-il. La diminution de vitesse aurait même pu l’amener à arrêter complètement à une certaine distance de l’atténuateur.
Pascal Cauchon n’a eu aucune chance le 8 avril 2021 lorsqu’un train routier l’a heurté aux abords d’un chantier routier sur l’autoroute 20 à Saint-Cyrille-de-Wendover, près de Drummondville. Le conducteur du camion lourd a perdu le contrôle après avoir frappé un véhicule atténuateur d’impact. Un de ses collègues a été gravement blessé.
« Un enfant, moi, j'en avais juste un. De le perdre dans des circonstances comme ça, c'est atroce. Je ne veux plus que ça se reproduise. »
Dans le rapport du coroner Garneau, on apprend que le conducteur du train routier roulait à 100 km/h dans la voie de droite. D’après le rapport d’enquête de la Sûreté du Québec (SQ), il n’a jamais ralenti à l’approche du véhicule atténuateur d’impact muni d’une flèche lumineuse lui indiquant de changer de voie vers la gauche.