Si Jake Evans devient l’émule de Phillip Danault
Radio-Canada
C’est probablement Ben Chiarot qui a le mieux résumé l’importance de Jake Evans pour le Canadien en laissant tomber une phrase toute simple, une lapalissade, mais qui, parfois, vaut la peine d’être rappelée : « les joueurs de centre sont tellement importants ».
Vrai. Et la présence de Phillip Danault à Montréal mardi soir dans une victoire de 3-2 en prolongation des Kings ne faisait que remettre sous le nez de tout le monde le trou que son départ a laissé à cette position cruciale.
Pas que le Québécois soit venu hanter son ancienne équipe avec une prestation hors norme; sa seule présence suffisait à rafraîchir la mémoire.
Danault n’a pas été remplacé adéquatement et ça se ressent encore dans le début de saison catastrophique du CH. Christian Dvorak, peut-être encore en adaptation à ses nouveaux coéquipiers, ce nouveau style de jeu, quoique cette explication, après 14 matchs, atteindra bientôt sa limite, n’a pas encore l’efficacité de l’ancien du Tricolore.
Et si Nick Suzuki a de plus en plus l’air d’un centre numéro un, Jake Evans n’a montré que parcimonieusement qu’il pouvait en être un solide de troisième trio, autant capable de neutraliser les meilleurs adversaires que de contribuer à l’attaque de temps à autres.
On voit des flashs de ses habiletés qui vont de pair avec cette agressivité et la qualité de son jeu défensif. Il nous montre son instinct offensif une fois de temps en temps. Ce n’est que sa deuxième année avec l’équipe. C’est un morceau important et il continuera de s’améliorer
Ce rôle essentiel de centre défensif par excellence était dévolu à Evans avant même que la saison ne commence. Marc Bergevin avait parlé de lui et de sa progression lors de son point de presse de fin de saison. Dominique Ducharme rappelle constamment comment, en l’absence de Danault justement, vers la fin de la dernières année, Evans avait été en mesure de contrer le trio de Connor McDavid alors que le CH tentait d’obtenir sa qualification pour les séries éliminatoires. Il l’évoquait comme une référence, un patron de jeu qui deviendrait éventuellement la norme pour Evans.
Mais malgré ses 25 ans, le Torontois n’a que 83 matchs d’expérience dans la Ligue nationale, séries éliminatoires incluses. Et il ne sert à rien de tirer sur une fleur pour qu’elle pousse plus rapidement comme le dirait l’estimé collègue Martin Leclerc.
Or, mardi soir, Evans a démontré un autre aperçu de ce qu’il pourrait devenir pour cette équipe. Les bulletins télévisés et les amateurs qui ont regardé le match en dilettante retiendront ce but magnifique pour créer l’égalité et envoyer le Tricolore en prolongation grapiller au passage un rare point au classement.