
Sièges sociaux: Québec veut mettre la Caisse au pas
Le Journal de Montréal
Le gouvernement Legault souhaite que la Caisse de dépôt et placement change ses façons de faire pour empêcher la vente d’un fleuron québécois comme Héroux-Devtek.
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«Ça reste une priorité pour moi de garder nos sièges sociaux québécois et de les développer», a assuré mardi le premier ministre François Legault lors d’une conférence de presse pour annoncer un investissement de 413 millions $ dans le programme d’avions A220 d’Airbus.
«On regarde actuellement des moyens pour s’assurer que ça n’arrive pas, [une nouvelle vente d’entreprise québécoise stratégique à des intérêts étrangers], qu’on ait des outils, entre autres à la Caisse de dépôt, pour éviter ce qui est arrivé avec Héroux-Devtek», a poursuivi M. Legault.
Il y a deux semaines, le troisième plus important fabricant mondial de trains d’atterrissage a accepté une offre d’achat de 1,35 milliard $ d’un fonds américain.
Le gouvernement n’a pas été mis au courant de la transaction à l’avance, et ce même si la Caisse, le Fonds de solidarité FTQ et Investissement Québec étaient tous actionnaires d’Héroux-Devtek. Ensemble, les trois institutions détenaient environ 26% de l’entreprise.
La semaine dernière, M. Legault avait affirmé qu’il allait «avoir de bonnes discussions avec la Caisse de dépôt» à propos de la protection des sièges sociaux québécois.
Le ministre de l’Économie, Pierre Fitzgibbon, a noté mardi que dans le cas d’Héroux-Devtek, le siège social demeurera vraisemblablement au Québec puisque les acheteurs sont des acteurs purement financiers et non une entreprise du même secteur d’activités.