Sherbrooke refuse d’approuver le budget de Valoris
Radio-Canada
Le conseil municipal de Sherbrooke a refusé d’approuver le budget de fonctionnement et d’investissement pour l’année 2022 de la Régie intermunicipale du centre de valorisation des matières résiduelles du Haut-Saint-François et de Sherbrooke (Valoris).
A la séance du conseil municipal de lundi, les élus ont d’abord envisagé adopter une résolution formelle pour s’opposer au budget. Les élus ont finalement plutôt opté pour un report du dossier à la prochaine séance dans l’espoir qu’un nouveau budget leur sera présenté.
« On s’attend à des changements substantiels dans une version ultérieure. »
Je n’ai pas de problème à ce qu’on reporte si on s’assure que le message est attendu et que s’ils (membres de l’équipe de Valoris) reviennent avec la même chose qui nous a été déposée aujourd’hui, ça ne passerait probablement pas, a déclaré la mairesse Évelyne Beaudin.
La conseillère municipale Annie Godbout a résumé les motifs d’insatisfaction de plusieurs élus. C’est la tarification demandée aux municipalités membres qui est notamment en cause. La tarification génère un surplus assez important, a souligné Mme Godbout. Ils (représentants de Valoris) souhaitent utiliser ses surplus pour financer le démarrage d’une ligne de tri, mais le plan de match qui nous a parlé aujourd’hui n’est pas suffisamment clair.
Mme Godbout s’est également questionnée sur les possibles subventions gouvernementales qui ne semblent pas avoir été considérées dans la préparation du budget.
Alors que Valoris prévoit une tarification de 220 $ la tonne pour les municipalités membres, la mairesse a recommandé que l’organisme envisage une tarification à 200 $ la tonne et qu’il propose plusieurs scénarios.
La conseillère Hélène Dauphinais a aussi dénoncé le budget proposé. Je pensais qu’on avait appris de nos erreurs, a-t-elle souligné. Qu’on nous présente encore, quatre ans plus tard, un budget qui est juste un chiffrier Excel pour des choses aussi complexes que cela. Je trouve qu’il y a un gros manque de clarifications.
Seul le conseiller municipal Claude Charron s’est porté clairement à la défense de Valoris. Moi je ne vois pas de raison de ne pas les appuyer, a-t-il déclaré.