
Sherbrooke: début modeste pour le Centre de crise l’Éclaircie
TVA Nouvelles
Le Centre de crise en santé mentale l’Éclaircie, ouvert en septembre dernier à Sherbrooke, a affiché un taux d’occupation en hébergement de 16% durant les sept premiers mois d’activité. C’est ce que révèle le rapport annuel 2023-2024 du Partage St-François, qui vient d’être publié.
Entre le 1er septembre 2023 et le 31 mars 2024, 69 personnes provenant d’un peu partout en Estrie ont eu recours au centre l’Éclarcie pour un total de 275 nuitées.
«On s’attendait à ce genre de chiffres pour les premiers mois d’opération le temps que tout le monde s’adapte, commente le directeur général de l’organisme, Sébastien Laberge. Ça va en progression, ça fluctue mais ces temps-ci je vous dirais qu’on tourne autour du 20 à 25% d’occupation. On est très satisfait du résultat qu’on a présentement ici au centre l’Éclaircie.»
Le service d’hébergement pour les personnes vivant une détresse psychologique ou une situation de crise psychosociale était attendu depuis 25 ans à Sherbrooke. L’accès doit se faire par référencement d’un professionnel de la santé, par exemple un psychologue, un travailleur social ou une infirmière du 811.
«Nous sommes très satisfaits des résultats jusqu’à maintenant, souligne le coordonnateur des services de proximité en santé mentale au CIUSSS de l’Estrie-CHUS, Washington Campos Lima. Nous sommes en train de peaufiner la qualité du référencement. Il y a des formations qui sont données depuis l’année dernière et pour expliquer l’offre de services et les critères d’admission. L’important c’est que la bonne personne puisse avoir le bon service au bon moment.»
En septembre dernier lors de l’inauguration du centre l’Éclaircie, le ministre responsable des Services sociaux Lionel Carmant était présent pour annoncer un investissement d’un million de dollars par année pour une période de 10 ans pour permettre l’ouverture de huit lits d’hébergement.
«C’est un centre de crise, donc les lits doivent être disponible immédiatement en cas de besoin, donc pour nous un taux d’occupation en moyenne entre 25% et 50% serait acceptable et même préférable», mentionne M. Laberge.
Plus de la moitié des bénéficiaires ont visité l’Éclaircie parce qu’elles avaient des idées suicidaires. Les autres ont mentionné avoir vécu un événement traumatique ou déclencheur, de l’anxiété, une crise familiale ou de la violence conjugale.
Notre partenaire principal est évidemment le CIUSSS, JEVI nous réfère aussi des personnes, mais on travaille constamment à faire connaitre la ressource aux autres partenaires, par exemple on est allé voir les travailleurs sociaux au Cégep de Sherbrooke», précise le directeur général.