Shelly Glover obtient une audience accélérée pour contester l’élection du PC
Radio-Canada
Un juge de la Cour du banc de la Reine du Manitoba a accepté d’accélérer les procédures dans la cause qui oppose Shelly Glover au Parti progressiste-conservateur (PC). Mme Glover conteste l’élection de Heather Stefanson à la chefferie du parti, qui est devenue, par la même occasion, la nouvelle première ministre.
Lors d’une audience jeudi matin, l’avocat de Mme Glover, Dave Hill, a fait valoir au juge James Edmond qu’il s’agit d’une cause d’intérêt public et qui mérite donc d’être entendue rapidement. Selon l’échéancier normal d’un tribunal, celle-ci ne serait pas entendue avant cinq ou six mois, soutient-il.
L’avocate du Parti progressiste-conservateur, Kaitlyn Lewis, a demandé, elle, plus de temps pour évaluer les déclarations de la plaignante. Elle souhaite que le dossier soit mis de côté pendant deux semaines. Il n’y a pas d’urgence, a-t-elle lancé.
L’avocat Jonathan Kroft, qui représente Heather Stefanson, était aussi présent lors de l’ audience, bien qu’elle ne soit pas nommée dans la plainte de Shelly Glover. Il a lui aussi réclamé plus de temps pour permettre à Mme Stefanson de décider si elle souhaite intervenir devant le tribunal.
Le juge Edmond croit que cette affaire devrait être résolue rapidement. Il me semble qu’il s’agit d’une question d’intérêt public, et la population manitobaine a besoin d’une réponse, a-t-il déclaré. Il a comparé cette affaire à un dépouillement judiciaire, un processus qui est habituellement rapide.
Une nouvelle audience a été fixée le 19 novembre. Celle-ci permettra de déterminer si le tribunal est compétent dans cette affaire et quelles sont les parties. L’avocat de Mme Stefanson a assuré qu’il indiquera à la Cour d’ici le 15 novembre si la première ministre compte intervenir.
La plainte de Shelly Glover concerne le résultat du dépouillement des votes de l’élection, qui a eu lieu samedi. Heather Stefanson a été déclarée gagnante par 363 voix d'écart.
Les documents judiciaires de Mme Glover allèguent que la course à la direction du PCParti progressiste-conservateur du Manitoba était entachée d'irrégularités. Elle y évoque notamment la variation du nombre total de votes le jour de l'élection.
Si le juge Edmond a qualifié de vague les allégations, il a aussi remarqué que le parti politique n’avait pas soumis de documents à la cour pour se défendre. Ce n’est pas un enjeu compliqué et il me semble qu’il abordera ces allégations, a-t-il dit.