Shayne Gauthier au coeur des succès défensifs des Blue Bombers
Radio-Canada
La résilience de Shayne Gauthier finit par payer à Winnipeg. Principalement employé dans les unités spéciales depuis le début de sa carrière, le secondeur des Blue Bombers prend du galon au sein de l’impitoyable défense de l’équipe à battre dans la Ligue canadienne de football (LCF).
L’infatigable joueur de 29 ans a trimé dur à ses premières saisons au Manitoba. D’abord pour décrocher un poste à la suite du repêchage national de 2016, puis pour conserver sa place dans l’effectif de l’entraîneur-chef Mike O'Shea.
C'est mission accomplie dans les deux cas.
Bien conscient que sa porte d’entrée vers les rangs professionnels se trouvait dans les unités spéciales, Shayne Gauthier s’y est préparé pendant son passage avec le Rouge et Or de l’Université Laval. Il est arrivé à Winnipeg fin prêt et récolte maintenant les fruits après s’être armé de patience.
Si tu ne passes pas par là, ta carrière ne sera peut-être pas aussi longue que tu le souhaites. Moi, j’ai sauté dans ce rôle à pieds joints, j’adore ça. Les unités spéciales sont le tiers du jeu, c’est super important pour le positionnement sur le terrain. C’est quelque chose dans laquelle je mets du temps, indique-t-il.
De fil en aiguille, l’athlète de Dolbeau-Mistassini a gagné la faveur des entraîneurs, si bien qu’il n’a plus quitté la formation au cours des 35 derniers matchs des Blue Bombers. Une séquence qui comprend le parcours éliminatoire de 2019 qui s’est soldé la coupe aux lèvres.
Par le passé, Shayne Gauthier voyait peu souvent le terrain parmi le bataillon défensif. Sans avoir dégoté le titre de partant cette année, le secondeur intérieur obtient plus de temps d'utilisation que jamais auparavant à titre de substitut.
Je suis super content de ma progression depuis 2016. Les statistiques ne m’importent pas vraiment [ni] le nombre de plaqués, ou ces choses-là. C’est le cheminement que j’ai eu. J’ai commencé au bas de l’échelle, je suis arrivé à Winnipeg à 24 ans, je ne parlais pas anglais à moitié, puis j’ai grimpé les échelons. J’ai acquis la confiance de mes coéquipiers et de mes entraîneurs, dit-il avec fierté.
J’ai toujours travaillé fort, je pense que c’est un peu l’histoire de ma carrière. Tout le temps un petit peu sous-estimé dans mes débuts, avant de démontrer que j’étais capable de compétitionner au plus haut niveau. Ces cinq années sont une belle preuve de progression de ma part.