Seulement un médecin et deux infirmières pour une nuit aux urgences de Fredericton
Radio-Canada
Le médecin de garde samedi soir au service des urgences de l'hôpital Dr Everett Chalmers à Fredericton, au Nouveau-Brunswick, a informé les patients dans la salle d’attente que la plupart d’entre eux ne pourraient avoir une consultation que le lendemain matin.
Le Dr Yogi Sehgal affirme qu’il leur a dit qu’il était probablement préférable pour eux de conduire pendant une heure pour aller à un autre hôpital si ce dernier pouvait les aider le soir même.
Le Réseau de santé Horizon a annoncé samedi que le service des urgences de l’hôpital Dr Everett Chalmers allait fonctionner à une capacité réduite de 19 h 30 jusqu’à 7 h 30 le lendemain, en raison d’une pénurie imprévue de personnel. Horizon a précisé que le service resterait ouvert pour les urgences médicales.
Selon le Dr Sehgal, seulement deux infirmières étaient en poste samedi soir alors qu’il doit y en avoir normalement au moins cinq. Le service des urgences, dit-il, connaît constamment une pénurie de personnel.
Nous avons littéralement eu, je crois, une personne à l’horaire pour la nuit à un moment donné et une autre nouvellement diplômée, affirme le Dr Sehgal.
Il était difficile pour lui de prévenir les patients de la longueur de l’attente. Certains patients, précise-t-il, ressentaient une douleur à l'abdomen, ce qui était peut-être une appendicite. D’autres souffraient potentiellement de fractures.
Horizon a donné les exemples suivants d’urgences médicales pour lesquelles il convient d’appeler le 911 ou de se rendre à un service des urgences : malaise ou sensation d’oppression dans la poitrine, essoufflement inhabituel, douleur abdominale, maux de tête ou étourdissements prolongés et persistants, blessure qui peut nécessiter des points de suture ou comprendre une fracture, diarrhée ou vomissements prolongés chez un enfant, fièvre de 38 degrés Celsius ou plus chez un bébé de moins de six mois.
Le Dr Sehgal dit croire qu’aucun patient n’a été refoulé au service des urgences.
Selon le Dr Sehgal, le pire pour les professionnels de la santé n’est pas la pénurie de personnel ni le risque accru de commettre des erreurs médicales ni d’être insuffisamment rémunéré ou surchargé de travail, c’est le fait que des gens qui souffrent doivent attendre ou aller ailleurs pour être soignés.