Seule option pour la direction de Hockey Canada : la démission, selon Richard Martel
Radio-Canada
Dans la vie comme sur la patinoire, les erreurs mènent au congédiement. Et Hockey Canada est bien placé pour le savoir, selon Richard Martel, le député fédéral de Chicoutimi–Le Fjord et ancien entraîneur-chef dans la Ligue de hockey junior majeur du Québec.
Quand un entraîneur est fautif et qu’il perd la confiance de son organisation, on le met à la porte, a-t-il déclaré dans une entrevue aux Coulisses du pouvoir.
« Il n’y a plus d'options. Il est congédié. On le remplace. C'est comme ça que ça fonctionne. »
Le député estime que la direction de Hockey Canada n’a d’autre choix que de démissionner pour sa mauvaise gestion des cas d’agression sexuelle.
L’affaire a éclaté en mai dernier alors qu’on apprenait qu’une victime a intenté une poursuite de 3,5 millions de dollars pour un viol collectif présumé survenu en 2018, à London en Ontario. Ce cas n’était pourtant pas unique.
La direction de l’organisme a admis devant un comité parlementaire de la Chambre des communes avoir déboursé 7,6 millions de dollars depuis 1989 pour dédommager des victimes d’abus sexuels à même un fonds financé en partie par les frais d’inscription des joueurs.
Le témoignage la semaine dernière devant un comité parlementaire de la Chambre des communes de l’ancien président du conseil d’administration, Michael Brind'Amour, et de celle qui lui a brièvement succédé, Andrea Skinner, ont provoqué une réaction en chaîne. Autant le premier ministre Justin Trudeau que le président de la Ligue nationale de hockey (LNH), Gary Bettman, ont dénoncé l’organisation.
De nombreux commanditaires, dont Tim Hortons, Nike, Canadian Tire, TELUS et Esso ont annulé le financement du programme masculin pour la saison 2022-2023. Des fédérations provinciales, dont celles du Québec, de l'Ontario et de la Nouvelle-Écosse, ont choisi de ne pas verser la somme de 3 $ prélevée à même les frais d’inscription pour manifester leur désapprobation.
Face à ce désaveu généralisé, la présidente par intérim du conseil d’administration, Andrea Skinner, a remis sa démission samedi soir.