
Setlakwe ou le non-renouvellement du PLQ
TVA Nouvelles
On savait que le virage nationaliste de Dominique Anglade était terminé, mais la candidate qu'elle a présentée hier dans Mont-Royal-Outremont, Michelle Setlakwe, pour remplacer Pierre Arcand, incarne de manière quasi caricaturale un retour au passé libéral Johnson-Charest-Couillard.
Les départs de vétérans comme Arcand devaient être une promesse de renouveau, non?
Ancienne avocate du grand bureau d'affaires Norton Rose, Mme Setlakwe a choisi de lancer sa carrière en pestant contre «les sujets à saveur nationaliste, identitaire, qui nous divisent».
Quel argument faible et trompeur que celui contre la «division» !
Proposer une politique, même appréciée d'une majorité, décevra toujours un autre groupe, qui aura le droit de manifester son opposition.
Gouverner, c'est diviser. La démocratie, c'est la division organisée. Surtout à l'époque des démocraties d'opinion polarisées par les médias dits «sociaux» hyperréactifs.
Même en faisant la promotion d'un geste aussi scientifiquement démontré que le vaccin, on peut être accusé de «diviser»! Parlez-en à nos premiers ministres Trudeau et Legault.
Autres exemples: le gouvernement conservateur de Stephen Harper, dont Michael Fortier, conjoint de Mme Setlakwe, a fait partie (sans être élu, il était sénateur), n'a-t-il fait qu'«unir»? Ses politiques pétrolières; sa célébration de la mémoire de John A. Macdonald, etc.?
Le gouvernement Charest, auquel Margaret Delisle, sœur de M. Fortier, a appartenu, a-t-il toujours «uni»?