Service d’accès aux personnes handicapées: les parcs Disney durcissent leurs critères pour les files d’attente
TVA Nouvelles
Les changements apportés par les parcs d’attractions Disney à un programme d’accès pour les personnes handicapées n’ont pas fait l’unanimité alors que les durcissements de la compagnie excluraient désormais de nombreuses conditions précédemment couvertes.
«Historiquement, Disney a été un symbole d'inclusion, d'acceptation pour les personnes handicapées souvent confrontées à la discrimination [...] Avec ces récents changements, Disney a érodé cet héritage en supprimant les aménagements qui existaient depuis des années», a martelé un groupe de défense du programme, constitué de plus de 2600 membres, dans une lettre destinée à Disney, selon NBC News vendredi.
Depuis le 20 mai dernier, le parc d'attractions Disney World en Floride aurait resserré ses critères autour de son Service d'accès aux personnes handicapées (DAS), provoquant du remous chez de nombreux concernés qui avaient précédemment pu profiter du programme sans problème.
Ce service permet à ceux qui ne peuvent rester en ligne pour une longue période de temps, en raison d’un handicap, d’obtenir un laissez-passer pour revenir à l’attraction après le même temps d'attente que s’ils avaient fait la file régulière.
Sauf que selon les nouvelles règles, le service en question ne serait désormais limité qu’aux personnes ayant une «déficience développementale telle que l'autisme ou un trouble similaire», alors qu’il était précédemment offert à tous ceux «qui ont des difficultés à tolérer des attentes prolongées dans un environnement de file d'attente conventionnel en raison d'un handicap».
Ainsi, depuis le changement de la politique, le média américain aurait relevé plus d’une trentaine de témoignages en ligne de personnes handicapées, incluant certaines avec des prothèses ou avec des conditions médicales pouvant mener à des pertes de conscience après plusieurs longues heures en file, qui se serait vu refuser l’accès au programme.
«Les nouvelles conditions d'éligibilité restreignent réellement les types de handicaps pouvant obtenir ce laissez-passer. Ce genre de changement va en fait à l’encontre de la manière dont la communauté [...] a travaillé pour définir la politique en matière de handicap», a déploré de son côté Maria Town, présidente-directrice générale de l'Association américaine des personnes handicapées, au média américain.
Cette nouvelle politique doit également entrer en application dès mardi à Disneyland en Californie.
Depuis le mois d’avril, une pétition en ligne invitant les dirigeants de Disney à réajuster la nouvelle politique aurait atteint plus de 18 000 signatures, selon NBC News.