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Sergueï Lavrov, le roi de la diplomatie russe devenu un paria
TVA Nouvelles
Caustique, brutal et charmeur, l’inoxydable chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov est passé en quelques jours du statut de négociateur craint et de talent à celui de paria sur la scène internationale, comme l’a illustré un humiliant boycottage mardi de ses interventions au siège de l’ONU.
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Nommé ministre des Affaires étrangères par Poutine en 2004, cet homme grand et désormais volontiers bourru, les yeux cerclés de fines lunettes, est aujourd’hui sous le coup de sanctions internationales pour son soutien à la guerre en Ukraine.
Sergueï Lavrov, qui exécute fidèlement depuis deux décennies la politique du président russe Vladimir Poutine — sans appartenir à priori au premier cercle —, démontrait il y a quelques semaines encore son habileté à rouler ses interlocuteurs dans la farine.
Recevant mi-février son homologue britannique Liz Truss, venue à Moscou pour tenter d’éviter la guerre en Ukraine, il lui demandait : «Reconnaissez-vous la souveraineté de la Russie sur les régions de Rostov et Voronezh ?»
La ministre, dont c’était la première visite en Russie, tombait dans le panneau. Le Royaume-Uni ne «reconnaitra jamais» la souveraineté de la Russie sur ces régions, répliquait-elle... quand Rostov-sur-le-Don et Voronezh sont simplement des villes russes proches de l’Ukraine.
L’erreur, hâtivement corrigée par l’ambassadeur britannique, conduisit Sergueï Lavrov à se dire «déçu» de cet échange. Il accusa même son homologue d’être mal préparée pour la rencontre.