Sereine, Marie-Josée Savard regarde vers l’avant
Radio-Canada
Dix jours après sa défaite à la mairie, Marie-Josée Savard brise le silence. La candidate qui a gouverné pendant huit ans aux côtés de Régis Labeaume affirme qu’elle « va bien à 99 % » et qu’elle est remise de cette soirée électorale crève-cœur où elle a été déclarée élue par les médias avant d'être défaite quelques heures plus tard.
Ça c'est sûr que ça a fait plus mal et c'est la raison pour laquelle j'ai décidé de prendre une certaine distance pendant un bout de temps, explique-t-elle.
« C'est clair que ce soir-là quand tout a basculé, j'ai eu l'impression qu'on m'avait pris le coeur et qu'on l'a mis sur la table. »
Les dix derniers jours ont été consacrés à sa famille et à ses amis proches. Ç’a été une très longue campagne, la famille a été négligée. Ça n’a pas été facile pour moi, mais pour eux non plus.
La candidate a aussi pris le temps de discuter des résultats avec les membres de son équipe, qui a fait élire 10 conseillers municipaux. Autant ceux qui ont perdu que ceux qui ont gagné, on a eu besoin de se faire une petite thérapie de groupe, raconte-t-elle.
Si c’était à refaire, l’ancienne vice-présidente du comité exécutif affirme toutefois qu’elle ne changerait rien de la campagne qu’elle a menée avec son équipe. Une campagne électorale comme candidate à la mairie, c'est quand même quelque chose d'exceptionnel, Québec c'est une belle ville et je me sens privilégiée d'avoir fait ça.
Marie-Josée Savard affirme qu’elle était prête à perdre ou à gagner le soir de l’élection, c’est le lot de tout politicien. Elle souligne que le résultat a été extrêmement serré, avec à peine un peu plus de 800 voix en faveur de Bruno Marchand. Dans les circonstances, elle est satisfaite d’avoir fait une campagne qu’elle juge à son image.Du début à la fin j'ai été confortable dans cette campagne-là.
Marie-Josée Savard revient aussi sur les difficultés inhérentes d’avoir à défendre un bilan dans sa position de candidate de l’administration sortante.
C'est plus difficile lorsqu'on arrive dans un débat, ou quand on fait un engagement, de présenter ses idées qui sont vraiment les nôtres parce que ça se rattache toujours à une décision qui a été prise avant, analyse-t-elle.