Sentiments mitigés après le feu vert accordé aux étudiants étrangers pour travailler plus
Radio-Canada
Les sentiments sont partagés dans la communauté étudiante internationale depuis l’annonce d’Ottawa permettant aux étudiants étrangers de travailler plus de 20 heures par semaine hors campus à partir du 15 novembre jusqu’au 31 décembre.
Pour le directeur général de l’Association étudiante de l’Université de Saint-Boniface, Beydi Traore, c’est une excellente nouvelle. Plusieurs étudiants étrangers ont besoin de travailler plus pour faire face au coût de la vie, affirme-t-il en entrevue avec Radio-Canada.
Cependant, Beydi Traore ne peut s’empêcher de se poser des questions : est-ce que le but d’Ottawa, c’est vraiment d’aider les étudiants étrangers? Pourquoi avoir attendu si longtemps pour donner cette opportunité aux étudiants étrangers?
Même son de cloche du côté de la Fédération canadienne des étudiants et des étudiantes, section du Manitoba. La présidente, Marie Paule Ehoussou explique que cela fait plusieurs années que les étudiants étrangers revendiquent la possibilité de travailler plus de 20 heures par semaine pendant leurs années universitaires.
Malgré qu’elle se pose les mêmes questions que Beydi Traore, Marie Paule Ehoussou croit que cette nouvelle donne permettra aux étudiants étrangers d’avoir plus d’opportunités de travail dans leur domaine d’études.
Beaucoup d’étudiants, par exemple ceux en dernière année, ont beaucoup d’opportunités de travail dans leurs entreprises de choix ou de rêve. Ces entreprises vont les approcher avec une offre d’emploi, mais [ils] ne seront pas retenus puisqu’ils ne peuvent pas travailler à temps plein, explique Marie Paule Ehoussou.
Les étudiants étrangers récemment diplômés au Canada peuvent présenter une demande de résidence permanente.
Toutefois, selon les informations sur le site internet d’Immigration, Réfugiés, Citoyenneté Canada, plusieurs critères sont nécessaires, dont l’acquisition de l’expérience professionnelle canadienne après l’obtention du diplôme.
Dans cette optique, l’ancien étudiant de l’Université de Saint-Boniface, à Winnipeg au Manitoba, Rodolphe Poka dit que cette annonce lui laisse un goût d’inachevé à la bouche.