Selon Lafrenière, des Hells Angels sont dans des communautés autochtones nord-côtières
Radio-Canada
Le ministre responsable des Relations avec les Premières Nations et les Inuit, Ian Lafrenière, dit être tombé sur des membres du crime organisé lors son passage sur la Côte-Nord. Il entend d'ailleurs lutter contre la présence de ces groupes dans les communautés autochtones au cours de son nouveau mandat.
Lors de sa tournée sur la Côte-Nord, Ian Lafrenière dit être tombé face-à-face avec des membres du groupe criminalisé des Hells Angels.
« J’ai eu le malheur d’arriver face-à-face avec des membres du crime organisé. Et je vais vous dire, pour moi ça a été un choc. [...] On parle de nos "amis" les Hells Angels. »
De les voir très présents sur la Côte-Nord, sur la Basse-Côte-Nord, ça m’a vraiment choqué. Dans mes discussions avec les chefs, avec les grands chefs, avec les membres des communautés, je me suis rendu compte qu’ils étaient super présents, ajoute-t-il.
Celui qui a occupé la fonction de policier durant 26 ans explique que le crime organisé utilise généralement des stratégies de désensibilisation, et ses membres font des opérations de relations publiques.
Cette incursion du crime organisé dans les communautés autochtones de la Côte-Nord se fait de manière insidieuse, selon les dires du ministre. Les membres en question vont investir dans la communauté et tranquillement, ils vont s’installer, dit Ian Lafrenière.
Malgré nos demandes d’entrevue, il nous a été impossible de parler aux chefs des communautés autochtones de la Côte-Nord, à l’exception de Jean-Charles Piétacho et de Bryan Mark. Aucun des deux n’a été en mesure de confirmer la présence de Hells Angels sur leur territoire.
C’est sûr que de mon côté, à Unamen Shipu, je peux pas confirmer qu’il y a une présence du crime organisé. [...] Mais je peux confirmer que la vente de stupéfiants, la vente d’alcool, ça c’est un fléau très présent dans ma communauté. Ça, je peux l'affirmer, souligne le chef de la communauté d’Unamen Shipu, Bryan Mark
Le service de police de Uashat mak Mani-utenam n’a pas répondu à la demande d’entrevue de Radio-Canada.