Se sortir de la violence familiale, un vrai parcours du combattant au Nouveau-Brunswick
Radio-Canada
Janie est restée des années avec un homme qui la maltraitait. Des mots durs, des insultes, des menaces de mort, des bousculades et des murs brisés… De fil en aiguille, elle a compris que même si elle ne recevait pas de coups, elle était victime de violence familiale. Depuis trois ans, elle mène une bataille épuisante pour s'en sortir, au cœur de laquelle ses enfants sont des victimes collatérales.
Des services, il n'y en a pas. J’ai dû mêler les travailleurs sociaux. J’ai dû mêler la police, les intervenants. Il n’y a rien qui bouge, déplore la mère de famille de la Péninsule acadienne.
Janie a passé 11 ans avec son ancien conjoint. Les choses ont dégénéré au cours des dernières années de leur relation.
Je restais seulement pour les enfants. J'endurais juste une routine. Puis lui, il travaillait dans l’ouest, alors je me disais que lorsqu'il s’en irait, j’aurais la paix. Mais lorsqu'il revenait, ça revenait juste de nouveau.
Son ex-conjoint ne la frappait pas, elle, ni les enfants. Mais il lui criait des injures, des menaces. Il lui serrait le bras. Il brisait des choses.
« Des coups de poing dans les murs, j’en ai eu plein. J’avais des cadres [accrochés] dans la maison. Ce n'était pas pour faire beau, c'était pour cacher des trous. »
Il y a trois ans, elle a décidé de mettre fin à la relation. De là, la pente est abrupte.
Elle a racheté sa part de la maison et s'est endettée pour le faire.
Elle a porté plainte à la police à quelques reprises, mais aucune accusation n’a été déposée.