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Se réinventer après l’armée
Radio-Canada
Le retour à la vie civile, lorsqu’on a passé plusieurs années de sa vie sur les lignes de combat, n’est pas toujours évident. Certains doivent trouver une nouvelle voie professionnelle, d’autres conjuguer avec des traumatismes, parfois des blessures physiques. Mais, par-delà les défis, les vétérans ont aussi des aptitudes uniques que certains s’efforcent d'aider à mettre en valeur.
Après 25 ans de service dans les Forces armées canadiennes, Jennifer Causley travaille maintenant pour la compagnie Calian au Centre de simulation de la quatrième Division du Canada, à la base de Petawawa. Elle aide à concevoir et développer des exercices pour les soldats, avant qu'ils n'aillent sur le terrain.
Ma transition a été assez facile, car je reste dans le milieu militaire, dit-elle, mais je sais que pour d'autres amis, la transition a été plus difficile. Ce qui est étrange, premièrement, c'est de quitter l'uniforme. On n'est moins imprégnés dans le travail, raconte-t-elle.
Quitter l'armée a été intimidant, ajoute-t-elle, mais libérateur en même temps.
La seule entrevue que j'avais faite pour un emploi, était celle pour entrer dans les Forces armées canadiennes, à l'âge de 17 ans. Vingt-cinq ans plus tard, quand j'ai finalement franchi le pas pour soumettre mon CV et postuler pour un autre emploi, j'étais encore en uniforme, et j'avais déjà l'impression de sauter d'une falaise.
Quand vous n'avez jamais eu à vous soucier de votre logement, de vos chèques de paie, de vos revenus réguliers, de votre nourriture, ni même de vos vêtements, ça prend un courage énorme pour changer de direction, estime-t-elle.
Changer de carrière est une décision qui peut s'avérer difficile, mais la majorité des militaires qui quittent l'armée travaillent, indique le sous-ministre adjoint du secteur de la prestation des services, à Anciens Combattants Canada, Steven Harris.
Environ 72 % des vétérans travaillent après avoir quitté les Forces armées canadiennes. Et environ un quart des vétérans ne travaillent pas après leur départ.
Il y a plusieurs défis qui les attendent, ajoute le sous-ministre. Souvent, ils n'ont pas eu de formation en ce qui concerne les entretiens, comment participer à des concours pour obtenir un emploi. Comment traduire les compétences, les atouts qu'ils ont acquis durant leur carrière militaire et les transférer dans des postes de secteur public ou privé?