Savez-vous décoder votre avis de cotisation pour investir ?
TVA Nouvelles
Au printemps, l’Agence du revenu du Canada vous envoie par la poste un avis de cotisation d’impôt auquel se greffent des informations concernant votre REER. On y trouve des éléments importants qu’il ne faut pas confondre et que, hélas, certains tendent à mélanger. Ce qui peut donner lieu à des cotisations excédentaires.
D’abord, la base. Chaque année en janvier, vous vous voyez accorder de nouveaux droits REER, soit l’équivalent de 18 % de votre salaire de l’année précédente, sommes soumises à un plafond. L’« espace REER » supplémentaire de l’année fiscale 2021 (que vous comblerez d’ici mars 2022) est déterminé à partir de votre rémunération de 2020, et il ne peut dépasser 27 830 $.
Ces droits sont réduits lorsque vous participez à un régime de retraite d’employeur. Dans quelle mesure ? Ça dépend de la générosité du régime, une information reflétée dans ce qu’on appelle le « facteur d’équivalence » (FE) qui figure sur l’avis de cotisation.
Si votre employeur a mis en place un régime volontaire d’épargne-retraite (RVER) et s’il y cotise, les montants de sa contribution sont aussi déduits de vos droits REER. Sur l’avis fédéral, cette information apparaît sur la 2e ligne où il est question de « RPAC ».
La partie « Renseignements sur vos REER en 2021 » de l’avis insiste moins sur vos « droits de cotisation » au REER que sur le « maximum déductible au titre du REER ». Les deux éléments, même s’ils peuvent correspondre, ne veulent pas dire la même chose. Le premier indique ce que vous pouvez cotiser pour l’année, le deuxième, ce que vous pouvez déduire.
Ce n’est pas la même chose ? Non. Voici pourquoi.
Vous pouvez déposer de l’argent dans votre compte REER et reporter la déduction à une année ultérieure.
C’est la stratégie à utiliser si vous anticipez un bond salarial important, ou si vous projetez, par exemple, de vendre le chalet dont la moitié du gain en capital sera imposable. Mieux vaut reporter la déduction l’année prochaine ou si on croit atteindre un palier d’imposition supérieur.
Il arrive aussi qu’on cotise sans déduire de façon involontaire.