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Santé mentale : Se soigner pour mieux aider
TVA Nouvelles
Un organisme communautaire prend les grands moyens pour sensibiliser les jeunes proches aidants à recourir à l’aide qu’ils ont besoin. Alors qu’un jeune sur cinq côtoierait un proche atteint d’un trouble mental, le réseau est allé à la rencontre de trois d’entre eux pour déstigmatiser les tabous en santé mentale.
Trois proches aidants ont eu l’occasion de témoigner dans le documentaire « Garder le CAP », initié par le Réseau Avant de Craquer, qui est dédié exclusivement aux proches aidants en santé mentale. Il sera utilisé comme outil de promotion pour les intervenants du Québec, afin de sensibiliser les jeunes sur l’aide qui leur est offerte.
Marie Poulin, âgée de 16 ans, de la Beauce, a eu le courage de partager sa tranche de vie pour montrer aux jeunes « de ne pas s’oublier dans l’histoire ».
Depuis sa naissance, Marie côtoie une mère dépressive et atteinte de troubles de santé mentale. Elle était au bout du rouleau et hésitait à aller chercher de l’aide. Alors qu’elle se confiait à des amies dans les toilettes de son école secondaire, une surveillante l’a entendue et l’a de sitôt référée aux bonnes ressources.
La jeune fille souligne que l’aide lui est arrivée au moment idéal. « Je dirais aux jeunes d’être prêt à accueillir l’aide qu’on va nous offrir, mais ne pas nécessairement attendre d’avoir touché le fond », souligne-t-elle.
Malgré le défi que lui posait de partager son histoire avec les Québécois, Marie a pour mission d’aider les autres. « Quand on m’a proposé de participer au documentaire, je me suis dit que si mon histoire était capable d’aider juste un jeune ou deux, ça ferait mon bonheur », indique-t-elle.
Certains proches aidants s’oublient dans leur rôle, ce qui peut impacter la vie sociale, les résultats scolaires et les projets d’avenir. « Notre défi c’est de repérer ces jeunes-là, et de leur faire comprendre qu’il y a des ressources d’aide qu’ils peuvent venir chercher » affirme René Cloutier, directeur général du Réseau Avant de Craquer.
L’objectif, selon M. Cloutier, c’est de briser les tabous qui entourent la santé mentale et d’encourager les gens à aller chercher de l’aide. « Il y a encore beaucoup de stigmatisation. On en entend beaucoup parler dans les médias, mais quand ça nous touche personnellement, c’est plus difficile d’en parler », explique-t-il.