Santé mentale: la pandémie aurait eu des effets différents entre les hommes et les femmes
TVA Nouvelles
Le confinement aurait aggravé les problèmes de santé mentale chez les étudiants aux cycles supérieurs, en particulier chez les femmes.
C’est ce que révèlent les conclusions d’une étude dirigée par des chercheurs de l’Université McGill, de l’Université de Montréal et de l’Université du Québec à Chicoutimi l’étude publiée dans la revue «Preventive Medicine Report», lundi.
Le confinement aurait profondément ébranlé l’équilibre travail-famille pour de nombreux étudiants aux cycles supérieurs, creusant les inégalités et aggravant les problèmes de santé mentale, ont signifié les chercheurs.
L’étude de McGill serait l’une des premières à porter sur les facteurs de stress selon le sexe et sur la conciliation travail-famille en période de pandémie.
«Les étudiants aux cycles supérieurs sont particulièrement touchés par les problèmes de santé mentale, et d’après nos travaux, la pandémie pourrait avoir aggravé les choses et accentué les inégalités hommes-femmes», a affirmé l’auteur principal de l’étude, Jaunathan Bilodeau qui est aussi chercheur postdoctoral au Département de sociologie de l’Université McGill.
L’adaptation à l’enseignement à distance aurait été plus stressante pour les femmes. Elles auraient manifesté des symptômes de dépression plus nombreux liés soit directement au mode à distance, soit indirectement à la difficile conciliation travail-famille.
Les hommes disent cependant avoir manqué de soutien émotionnel pendant la pandémie.
Malgré leur inquiétude plus vive, les femmes étaient quant à elle mieux soutenues sur le plan émotionnel que leurs homologues masculins.
«Notre étude met en relief les effets néfastes du confinement sur la santé mentale des hommes également. Elle fait ressortir le lien entre leur santé mentale et l’exposition à des facteurs de stress bien définis, d’une part, ainsi que le manque de ressources, d’autre part», a expliqué Amélie Quesnel-Vallée, titulaire de la Chaire de recherche du Canada en politiques et inégalités sociales de santé à l’Université McGill.