![Santé mentale des jeunes : liste d’attente doublée, délais critiques en Outaouais](https://images.radio-canada.ca/q_auto,w_635/v1/ici-info/transit/16x9/maison-des-jeunes-gracefield.jpeg)
Santé mentale des jeunes : liste d’attente doublée, délais critiques en Outaouais
Radio-Canada
La pandémie continue d'avoir des répercussions, cette fois en matière de santé mentale. Ils sont maintenant 369 jeunes à être en attente de ressources psychologiques en Outaouais, alors qu’ils n’étaient que 203 en 2020. Une situation qui inquiète des intervenants du milieu.
Depuis la pandémie, on a eu des situations qui ont été assez difficiles pour les jeunes, déplore la directrice des programmes jeunesse au Centre intégré de santé et de services sociaux (CISSS) de l’Outaouais, Martine Bilodeau.
On a remarqué de plus en plus de jeunes qui se sont isolés. Ils ont vécu seuls dans leur coin des situations de plus en plus difficiles qui se sont dégradées avec le temps, poursuit-elle.
La danse répétée d’ouverture et de fermeture des écoles n’a certainement pas aidé la situation, selon Mme Bilodeau. Et progressivement, un mal bien connu s’est taillé une place dans l’offre de services : la pénurie de main-d'œuvre.
Depuis les deux dernières années, on a eu beaucoup de réajustements pour faire face au nombre de demandes. Je ne vous cacherai pas que, dans la région de l’Outaouais, on souffre d’une pénurie de main-d'œuvre à tous les niveaux, explique Martine Bilodeau.
Résultat : les services de première et de deuxième ligne en santé mentale voient leurs listes d’attente s’allonger.
La demande accrue des services couplée à un manque d’effectifs prive ainsi des jeunes d’une assistance qui, autrement, aurait dû leur être octroyée plus rapidement.
Il faut d’abord comprendre comment fonctionne un ado. Quand on est ado, on est dans le ici [et] maintenant, dans le moment présent, explique la directrice de Jeunesse sans frontières, une maison des jeunes à Gracefield, Mélissa Vachon.
Quand on a un ado qui arrive et qui dit "là, je ne vais pas bien, je veux des ressources", la fenêtre, elle est là. [...] Pour un ado, le six à huit mois, la fenêtre est passée, poursuit-elle.