Santé mentale: des intervenants du milieu communautaire se confient
Métro
À quelques semaines de leur énième mouvement de contestation, des intervenants en milieu communautaire de l’est de Montréal se sont confiés sur leur santé mentale. Un enjeu vital trop peu abordé selon eux, et qui pèse lourdement sur leur travail au quotidien.
«Nous sommes le filet social des familles. Nous sommes confrontés à leur détresse chaque jour. Dans quel état pensez-vous que nous sommes en rentrant chez nous?», lance Dominique Lequin, intervenant psychosocial au Centre jeunesse emploi de Rivière-des-Prairies (CJE RDP).
Le journal Métro a rencontré plus d’une vingtaine d’intervenants jeunesse de Rivière-des-Prairies comme lui, qui disent vivre sensiblement les mêmes états d’âmes.
Durant ces deux dernières années de pandémie, la réalité sur le terrain les a rattrapés et a lourdement affecté leur santé mentale.
Ils se disent épuisés, impuissants, démunis, ne sachant plus quoi répondre face à la détresse et l’insécurité vécue par les citoyens qu’ils rencontrent.
Marie Josée Pellerin, directrice de l’organisme Répit une heure pour moi de Pointe-aux-Trembles, confirme cette crise de santé mentale chez ses employés. «Il y a beaucoup d’incertitude et d’anxiété chez les intervenants qui œuvrent sur le terrain, c’est flagrant», dit-elle.
Pierreson Vaval, directeur d’Équipe RDP, parle «d’un mauvais film qui était dans les archives et que l’on voit réapparaître».