Santé mentale des élèves, les directeurs d’école voient de plus en plus de crises
Radio-Canada
Une étude menée auprès des directeurs d’école, par People for Education, un groupe qui milite pour l’éducation publique, révèle que les professionnels en éducation voient de plus en plus d’enfants anxieux. Des écoles élémentaires au secondaire, beaucoup ont de la difficulté à gérer leurs émotions et l’étude pointe un manque de ressource en santé mentale.
L’étude souligne les contrecoups encore palpables de la pandémie dans les couloirs des écoles et les salles de classe.
On ramasse encore les morceaux avec certains enfants. On le voit avec les employés, mais surtout avec les élèves, la présence de problèmes de santé mentale et une dérégulation. On a besoin de leur fournir du soutien, demande Patti Baker, la principale de l’école d’art Lester B. Pearson. Cela fait 22 ans qu’elle est principale au sein de la division scolaire de Thames Valley.
Les enfants sont vraiment bons pour s’adapter, mais nous devons faire attention au fait que bien que nous pensons qu’ils s’adaptent bien, il faut surveiller que ce soit vraiment le cas, ajoute-t-elle.
Plus de 1000 directeurs d’école au travers de l’Ontario ont ainsi rapporté à People for Education qu’ils voyaient plusieurs comportements problématiques, un manque d’autorégulation et des défis de santé mentale laissés sans réponse.
Plusieurs soulignent qu’ils n’ont pas accès à des travailleurs sociaux ou des psychologues.
Le président de la fédération des enseignants d’écoles élémentaires, Craig Smith, affirme que de plus en plus du travail en santé mentale est mis dans les mains des enseignants et directeurs d’écoles.
Le rapport identifie correctement que les employés, et par extension les étudiants et le système dans son ensemble, sont dans une situation de tension sévère et peut être même de détresse lorsqu’il s’agit de problèmes de santé mentale, explique-t-il.
Nous devons prendre les problèmes de santé mentale au sérieux pour les élèves et le personnel, dont les enseignants et les directeurs d’école. Il faut que cela se fasse vite.