Santé mentale: ça pourrait t’arriver à toi aussi!
TVA Nouvelles
La santé mentale n’est pas une priorité au Québec malgré que 40% des consultations médicales la concernent. La CAQ ne mentionne nulle part les mots «santé mentale» dans son projet de loi 15 visant à rendre son système de santé plus efficace. Les victimes sous le régime d’Indemnisation des victimes d’actes criminels (IVAC) ont besoin des services en santé mentale.
Monsieur le ministre, vous répétez que nous sommes «au cœur de vos décisions». Moi et d’autres indemnisés tentons de nous faire entendre depuis des mois. L’écoute et l’empathie vous font cruellement défaut. Ayant participé au rapport «Rebâtir la confiance», nous sommes tellement déçues! Nous nous heurtons à un mépris total de votre part.
Vous avez décidé de cesser les indemnités de milliers de victimes parce qu’elles ne se sont pas rétablies dans votre délai de 3 ans. On ne guérit pas d’événement traumatisant, on y survit.
Les spécialistes de trauma s’entendent sur l’unicité des cas et qu’aucun délai n’est prévisible pour se rétablir. Aucune donnée scientifique confirme votre délai fixé.
Durée de guérison
Connaissez-vous l’IVAC (programme d’indemnisation pour les victimes d’actes criminels) et ce qu’il y arrive comme catastrophe? Ce régime pour les victimes d’actes criminels et leurs proches a déjà commencé à couper les indemnités de remplacement de salaire (90% du salaire net) à de nombreuses victimes. Pour le ministre Simon Jolin-Barrette qui se dit fier de sa réforme de 2021, 3 ans c’est suffisant pour se remettre physiquement et psychologiquement d’un acte criminel, peu importe lequel.
Aucune donnée scientifique ne confirme que la durée de guérison d’un stress post-traumatique est de 3 ans. Tous les spécialistes du trauma s’entendent pour dire que chaque cas est unique, et qu’il n’y a aucun délai prévisible pour guérir, si on en guérit. Ce délai est irréaliste et saugrenu pour la majeure partie d’entre nous.
Il n’y a pas que le ministre de la Justice qui devrait être concerné par l’IVAC; les victimes sont aussi prises dans un engrenage très périlleux pour tenter de guérir. Que dit le ministre de la Santé et celui des Services sociaux?
Processus