Santé mentale : 100 M$ plus tard, les listes d’attente toujours dans le rouge
Radio-Canada
L'injection de 100 millions de dollars en santé mentale supposée faire fondre, voire éliminer les listes d'attente dans le réseau public n'a pas eu l'effet escompté. Un lent départ, la troisième vague de COVID-19 et des dédales administratifs ont eu raison des ambitions de Québec.
L'enveloppe, non récurrente, a été annoncée le 2 novembre 2020 et a pris fin le 31 mars dernier.
On espère que sur la période qui va nous amener jusqu'en mars 2022, on va pouvoir couper de façon très significative, si ce n'est pas éliminer, la liste d'attente, affirmait à l'époque le ministre délégué à la Santé et aux Services sociaux, Lionel Carmant.
Il fallait alors entre 6 et 24 mois pour voir un professionnel du réseau public, selon les cas.
Un an et demi plus tard, la situation ne s'est pas améliorée.
À l'échelle provinciale, la liste est même un peu plus longue. S'ils étaient environ 16 000 à attendre un suivi en santé mentale à l'automne 2020, ils étaient un peu plus de 19 000 au 2 avril 2022, selon des données du ministère de la Santé et des services sociaux (MSSS).
Le quart de la somme investie par le gouvernement Legault devait servir à l'achat de services au privé.
Avec ces 25 millions de dollars, l'objectif était de favoriser l’accès à des services en santé mentale pour des personnes en attente de ces services dans le réseau public. On visait en particulier les cas moins complexes ne nécessitant pas de soins spécialisés ou interdisciplinaires.
Or de ce montant, seuls 3,75 millions de dollars ont été engagés, dont 1,95 million avait été octroyé en date du 22 mars dernier. Le reste, soit 1,8 million, a été réservé en comptes à payer et sera versé aux établissements selon les services rendus.