
Santé cardiaque des femmes : l’importance de changer les mentalités
Radio-Canada
Des lacunes persistent pour prévenir et traiter les problèmes cardiaques et cérébraux des femmes au pays, selon un nouveau rapport de la Fondation des maladies du cœur et AVC.
L'organisation tire la sonnette d'alarme sur les lents progrès réalisés pour prendre en considération le corps des femmes quand vient le temps de faire de la recherche ou de dépister des problèmes cardiaques.
Elle souhaite aussi sensibiliser les femmes et les professionnels de la santé aux dangers potentiels des maladies cardiaques et cérébrales chez les femmes.
Selon la Fondation, également connue sous le nom Cœur + AVC, en 2019, c’est une femme toutes les 16 minutes au pays qui est morte en raison de problèmes de cet ordre. En fait, il s'agit des causes principales de décès prématuré des femmes au pays.
Elizabeth Jolicoeur, une professionnelle et mère de trois enfants de Lévis, a eu toute une frousse il y a quelques années. À quelques semaines d'intervalle, elle a subi des épisodes de tachycardie sans raison apparente.
La première fois, elle conduisait sa voiture avec son conjoint et sa fille à bord. Elle était convaincue qu’elle était en train de mourir.
« Je suis assise dans ma voiture et le cœur part à 140 pour absolument rien. Et en même temps, j’avais un sentiment d’étouffement. Ça serrait à la gorge. J’avais vraiment de la difficulté à respirer. »
Elle a contacté les secours et s'est dirigée vers l'hôpital. Les premiers médecins qu’elle a vus ont conclu à des crises d'anxiété. Un scénario qui s’est répété peu après.
« J'ai trouvé ça facile de dire que tu es une femme active dans le monde moderne, c'est certain que tu es stressée. La vie, elle est anxiogène, donc tu es anxieuse. C'est ce qui déclenche des palpitations. »