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Sans téléphone intelligent, il paie 52$ par mois pour une ligne téléphonique fixe et une connexion internet
Le Journal de Montréal
Un Montréalais épanoui qui n’a pas de téléphone intelligent, pas de carte de crédit, aucun compte sur les réseaux sociaux, pas de câble, pas d’automobile, etc., ça existe!
Le Journal a trouvé cet adepte de la déconsommation «extrême»: Luc Parent, 63 ans, nous a accueilli dans son studio du quartier Rosemont. Il s’agit d’un OSBL d’habitation où il peut payer un loyer équivalent à 25% de ses revenus.
«Je suis très heureux de vivre avec moins, affirme-t-il avec certitude, dans son studio qui ne contient que le nécessaire: un lit, un frigidaire, un four, un petit sofa, un meuble avec des livres et une table de chevet. Je ne suis pas contre la technologie, mais je vois comment les cellulaires peuvent devenir accaparants, les gens sont tout le temps là-dessus.»
La ligne de téléphone à domicile et la connexion internet de Luc Parent lui coûtent un total de 52 $ par mois.
«C’est assurément moins cher qu’un téléphone intelligent qui doit être changé souvent à cause de l’obsolescence programmée», croit M. Parent, qui ne paie donc pas les prix d’un forfait avec le câble et l’utilisation des données d’un cellulaire. Selon le Centre d’étude sur les médias, en 2019, les Québécois dépensaient en moyenne 2469 $ par année pour les services de communication. Il sauve donc au moins 150$ par mois.
M. Parent a fait le choix de ne pas avoir de carte de crédit. «Je ne subis pas non plus l’endettement du crédit», ajoute-t-il. Il mentionne même se faire solliciter pour devenir détenteur d'une carte de crédit, puisque son crédit est très bon. «Le crédit augmente la consommation [et l’endettement] parce que tu peux acheter tout de suite même si tu n’as pas les fonds», rappelle-t-il.
M. Parent recommande par ailleurs les différentes ACEF (Association coopérative d'économie familiale) régionales pour en savoir plus en éducation financière.
Aujourd’hui à la retraite, Luc Parent siège bénévolement à deux tables de réflexion du Front commun pour la transition énergétique. «On aurait besoin de quatre planètes avec notre consommation actuelle en Amérique, ce n’est pas moi qui le dis, ce sont des études scientifiques [le Global Footprint Network fait ce genre de calcul]», nous a expliqué Luc Parent, qui a déjà travaillé en production alimentaire dans des écovillages en Europe.
«Ce n’est pas soutenable à long terme, ajoute M. Parent, qui a aussi suivi une formation en agriculture biologique en Angleterre. Je veux apporter ma contribution pour ne pas aggraver ce problème et vivre plus léger.»