Sans Djordje Mihailovic, le CF Montréal donne un récital contre le Revolution
Radio-Canada
Détrompez-vous, Djordje était bien sur le terrain du stade Saputo, samedi. Et sa soirée a été longue.
Le gardien du Revolution de la Nouvelle-Angleterre, le pauvre Djordje Petrovic, a cédé souvent devant le CF Montréal. C’est pourtant le Djordje dont on parlait le moins après la victoire de 4-0 du Bleu-blanc-noir, puisque l’annonce de la formation partante, quelques heures plus tôt, avait confirmé les échos entendus pendant la journée : Djordje Mihailovic est en Europe pour ficeler les détails d’un transfert.
Le meneur de jeu du CF Montréal, avec ses 11 buts et 20 passes décisives depuis 18 mois, est attendu comme renfort de l’AZ, un club établi à Alkmaar, dans le nord des Pays-Bas, selon ce qu’a rapporté le KAN FC. On n’en saura pas davantage pour l’instant.
L’entraîneur-chef Wilfried Nancy, aussi gentiment que possible, a indiqué qu’il ne répondrait pas aux questions à ce sujet. Pas de commentaire non plus pour les deux joueurs mis à la disposition des médias, Kamal Miller et Samuel Piette. Soit.
Le terrain a parlé, après tout. Au moment où il aurait pu être distrait par mille et une choses – Mihailovic, oui, mais aussi la visite de l’éternel Nacho Piatti, l’hommage rendu à Patrice Bernier ou encore la présence de joueurs de hockey qui ne sont pas Shane Wright –, le CF Montréal a donné un récital, rien de moins.
Hormis quelques minutes plus tendues en fin de rencontre, jamais les Montréalais n’ont laissé leurs visiteurs mettre leur empreinte sur le match. Que dire de plus sur Romell Quioto, Wilfried? Qu’il aurait pu faire de belles passes décisives, a répondu l’espiègle, sachant fort bien que le Hondurien en avait réussi une.
N’empêche, Nancy n’avait pas tort : Montréal aurait pu marquer encore davantage à travers les réussites de Kei Kamara, enfin buteur au stade Saputo depuis qu’il s’est joint à l’équipe qu’il a si souvent torturé, de Quioto et de Matko Miljevic.
Comment s’adapter à un possible départ du milieu de terrain américain, donc? La réponse se décline probablement en deux volets, et le match de samedi en dévoile probablement la teneur.
Le travail de l’entraîneur avec ses joueurs, d’abord. Pour affronter le Revolution, Nancy a brassé ses cartes. S’il y avait un trou en forme de Mihailovic dans la formation, il était bien comblé par l’animation offensive sur le côté gauche, avec Mathieu Choinière en piston et Lassi Lappalainen devant lui. Les deux collègues s’en sont donné à cœur joie sur leur flanc, notamment en combinant de manière magistrale pour préparer le premier but de Quioto.