
Sanimax: des arguments «tordus», «effrontés» et «absurdes», juge le tribunal
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Sanimax a été reconnu coupable de pollution de l’air et des eaux sur son site de Rivière-des-Prairies, selon deux récentes décisions de la Cour supérieure du Québec. La juge Chantal Masse y dénonce les arguments «tordus», «effrontés» et «dénudés de toute base juridique valable» de l’entreprise.
La juge a rendu son verdict le 23 décembre, soulignant que des «abus du système judiciaire sont susceptibles d’être commis» par l’entreprise.
Toujours selon la juge, le délai dans la prise de décision est lié à la «nature et au nombre d’arguments soulevés par Sanimax».
L’entreprise d’équarrissement de carcasses d’animaux et de recyclage d’huiles a été condamnée à trois reprises par la cour municipale en 2018, dont la première fois pour avoir empêché la Ville de Montréal de mesurer les émissions de mauvaises odeurs qui émanent de son entreprise. La seconde était en lien avec le déversement d’eaux noires ou graisseuses contaminées.
Les explications «extrêmement techniques» avancées par Sanimax pour contester ces condamnations n’ont pas été retenues par la juge Chantal Masse.
Concernant le déversement des eaux usées, cette dernière a tranché en faveur du premier jugement rendu, qu’elle juge «sans faille». Un jugement qui, selon elle, «repose tant sur la preuve que sur le bon sens le plus élémentaire».
Pour la pollution de l’air, la multinationale se défile à nouveau, selon Chantal Masse, en «multipliant les questions et sous-questions».