
Salaire minimum: l’IEDM avertit contre les effets pervers d’une hausse excessive
TVA Nouvelles
Porter le salaire minimum à 18 $ pourrait entraîner des conséquences négatives pour sur les entreprises déjà en prise avec des difficultés financières en raison de la pandémie de COVID-19.
C’est la conclusion à laquelle est arrivé l’Institut économique de Montréal qui met en garde contre les effets pervers d’une hausse excessive du salaire minimum.
La revendication de hausser à 18 $ le salaire minimum que le ministre Jean Boulet a porté à 14,25 $ au lieu de 13,50 $ est loin d’être la panacée, alors que des entreprises du commerce de détail, de la restauration et de l’hébergement risquent de couper des emplois en raison justement de cette hausse.
«Pas moins de neuf PME sur dix seraient directement touchées par cette hausse. Par le fait même, une partie des quelque 200 000 travailleurs au salaire minimum œuvrant pour ces entreprises risqueraient de perdre leur emploi», a indiqué dans un communiqué Gabriel Giguère, analyste politique à l'IEDM, mardi.
Quelque 68 % des travailleurs avec salaire minimum sont dans les secteurs du commerce de détail, de la restauration et de l’hébergement, rendus vulnérables par les restrictions sanitaires.
«Une hausse subite et importante du salaire minimum viendrait mettre en péril leur santé financière, et elles devraient se résoudre à réduire les dépenses en effectuant des mises à pied, en diminuant les heures travaillées ou en refilant la facture aux consommateurs», a détaillé Maria Lily Shaw, économiste à l'IEDM.
L’IEDM estime qu’il y a d’autres avenues pour venir en aide à cette catégorie d’employés travaillant au salaire minimum, préconisant de prioriser l’éducation et la formation, au lieu d’une aide mal avisée qui risque de mettre à mal les entrepreneurs.