Salaire minimum à 18 $ l’heure : mobilisation des groupes communautaires de la Côte-Nord
Radio-Canada
Les membres de la Table des groupes populaires de la Côte-Nord se sont rencontrés mercredi afin de se mobiliser pour revendiquer la hausse du salaire minimum à 18 $ l'heure.
La porte-parole du Collectif pour un Québec sans pauvreté, Virginie Larivière, est venue donner une formation pour outiller les organismes communautaires de la région dans la revendication de la hausse du salaire minimum.
On essaie de déconstruire certains mythes, certains préjugés, qu'augmenter le salaire minimum ça entraînerait, par exemple, des pertes d'emplois ou l'augmentation des prix à la consommation, indique Mme Larivière.
Le 1er mai prochain, le salaire minimum passera de 13,50 $ à 14,25 $ l'heure.
Virginie Larivière soutient qu'une personne qui travaille à temps plein, toute l'année, doit avoir minimalement un salaire de 18 $ l'heure pour se sortir du seuil de la pauvreté.
« On n'arrive pas à boucler la boucle au salaire minimum actuellement, même à temps plein, toute l'année, ça ne marche pas. »
Virginie Larivière ajoute qu'une personne rémunérée au salaire minimum actuel arrive tout juste à payer ses besoins de base : le logement, la nourriture, les vêtements et les déplacements. Si cette personne-là doit s'absenter [du travail] pour des raisons de santé, ou des responsabilités familiales, très certainement que ce mois-là, elle ne va pas y arriver, met-elle de l'avant.
« C'est complètement inacceptable qu'une personne qui travaille à la semaine longue ne puisse pas sortir de la pauvreté. »
Michel Savard, coordonnateur à la Table des groupes populaires de la Côte-Nord, trouve le salaire minimum actuel inacceptable. Je ne comprends pas pourquoi une personne qui travaille à 35 heures par semaine ne peut pas sortir de la pauvreté, déplore-t-il.