Sainte-Agathe : 25 ans plus tard, des souvenirs encore vifs de l’inondation de 1997
Radio-Canada
Sainte-Agathe est la communauté qui a été le plus touchée par l’inondation du siècle, en 1997. L'eau a envahi le village et les environs durant la nuit et forcé le déplacement de centaines de personnes pendant des semaines.
C’est durant la nuit du 28 au 29 avril 1997 que les résidents de Sainte-Agathe perdent la bataille. À la surprise de plusieurs, l’eau arrive par le côté nord-ouest du village, qui n'est pas protégé, et se déplace à une vitesse fulgurante. Les résidents qui surveillent les digues doivent évacuer les lieux en moins d'une heure.
La famille de Richard Baudry est évacuée alors que lui doit rester sur place pour travailler avec les équipes de services essentiels.
Sa compagnie d’excavation a été mise à la tâche pour déplacer de la terre et construire des digues dans les environs. L'entrepreneur avait une vingtaine d'employés sur le terrain qui devaient entre autres protéger la tour de transmission et un centre de recherche.
« Quand ils nous donnaient les marques sur les poteaux jusqu'où l'eau allait monté, on était surpris. »
Le Manitobain vit encore au même endroit, à quelques mètres du pont. Il se souvient de la rapidité à laquelle la rivière Rouge a monté.
Sa maison était bâtie pour survivre au niveau de la crue de 1950. Cela n'a pas été suffisant en 1997. Il raconte les événements en détail et avec douleur, en regardant du coin de l'œil sa vieille grainerie près de la rive, qui a été témoin de l'inondation.
Les digues montées près de sa maison n’ont pas suffi, elles non plus. Mais c’est la moisissure qui a forcé la famille à reconstruire à neuf. Cette fois, la résidence est sur une butte, à environ un mètre au-dessus des niveaux de l'inondation du siècle.
Lors de l'inondation, Brigitte Perron en est à sa deuxième année d’enseignement à l’École de Sainte-Agathe. Comme la communauté n’avait jamais été inondée jusque-là, le personnel de l’école ne s’était pas trop préparé à cette éventualité. Durant le mois d'avril, Brigitte Perron et sa classe ont aidé des citoyens à installer des sacs de sable.