Saguenay : Braver le froid pour manifester
TVA Nouvelles
Comme partout au Québec, des étudiants ont manifesté mardi dans les rues de l’arrondissement de Chicoutimi, à Saguenay, pour dénoncer la hausse des frais de scolarité.
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À l’Université du Québec à Chicoutimi (UQAC), les frais de scolarité ont connu une hausse de 3.8 %. Les étudiants doivent donc payer jusqu' à 3400 $ annuellement pour entreprendre un baccalauréat à temps plein.
Dix ans jour pour jour après le printemps érable, les demandes sont donc toujours les mêmes.
Les frais de scolarité sont au cœur des préoccupations de la communauté étudiante. Le quotidien se complexifie avec l’inflation, la hausse des prix et les problèmes de santé mentale, si bien que certains étudiants, voyant leur budget rapetisser, choisissent d’abandonner les cours.
«Aujourd'hui, on se retrouve avec une facture étudiante de 4310 $ par année, ce qui est énorme. Il y a des étudiants qui ne peuvent même pas se le permettre, qui ont de la difficulté à payer leur loyer, l’épicerie et qui ne peuvent pas aller à l'Université, ça, c'est injuste! Et on s'entend que quand on est étudiant à temps plein, c'est minimum 36 heures de travail par semaine avec les devoirs et les cours. Vous rajouter à ça un travail étudiant, ce n'est plus possible», a déploré l’étudiant Aymeric Ferron, aussi coordonnateur à l’association étudiante MAGE-UQAC.
Certains ont bravé le froid à 6 h 30 mardi matin pour effectuer un piquetage devant l'entrée principale. Une quarantaine d'étudiants ont ensuite marché sur l’heure du midi dans les rues de Chicoutimi pour faire entendre leur voix. Les étudiants étaient toutefois moins nombreux que prévu à prendre part au mouvement de revendication.
«On s'attendait peut-être à une petite centaine d'étudiants parce qu'on était une trentaine au piquetage ce matin et on n'était qu'une quarantaine à la manifestation tout à l'heure. Il y avait quand même une super ambiance et puis on a manifesté dans les rues. On sentait qu'il y avait un soutien de la population», a ajouté Aymeric Ferron.
Les étudiants espèrent que leur message sera entendu par le gouvernement provincial et que des changements seront apportés.