Saga judiciaire depuis 7 ans: un chauffard qui a tué deux parents veut annuler son plaidoyer de culpabilité
TVA Nouvelles
Un chauffard ayant tué un couple de parents en conduisant ivre et avec son cellulaire dans les mains tente maintenant d’annuler son plaidoyer de culpabilité au grand désespoir des proches endeuillés, qui n’en peuvent plus des procédures judiciaires qui s’étirent depuis sept ans.
«Apprendre qu’il voulait retirer son plaidoyer, c’est ce qui a été le pire de tout ce qu’on a vécu depuis sept ans et demi. C’était comme un coup de poignard. Ça m’a achevée», laisse tomber sans détour France Sawchuck, la mère d’une des victimes.
Le 9 novembre 2016, Émilie Fortin et son conjoint, Pierre Junior Brousseau, revenaient d’un rendez-vous chez le podiatre avec leur fille lorsque leur petite Mazda 3 a été happée de plein fouet par un véhicule sur la route 116, à Sainte-Marie-Madeleine.
À l’intersection, M. Brousseau avait pourtant fait son arrêt et regardé des deux côtés avant de s’engager.
Mais au volant de l’autre voiture, David Leblanc roulait à tombeau ouvert et utilisait son cellulaire. Une bière presque vide reposait dans le porte-gobelet, tout comme une caisse de 12 au sol côté passager.
Le couple est décédé. Leur fille, Anakyme Brousseau, âgée à l’époque de 13 ans, a survécu malgré de graves blessures.
Leblanc avait été accusé notamment de conduite avec les capacités affaiblies causant la mort et des lésions. Depuis, c’est une longue saga judiciaire qui semble sans fin pour les proches des victimes. L'accusé, qui vit maintenant à Matane, est en liberté depuis le début des procédures.
Lors d’un premier procès en 2019, la jeune orpheline avait témoigné avec aplomb. Juste avant l’impact, elle a vu les phares du véhicule de Leblanc qui arrivait très rapidement. «Mon père n’a pas eu le temps de rien faire», avait-elle détaillé.
Le chauffard avait toutefois été acquitté d’avoir causé l’accident, même s’il conduisait ce soir-là avec un taux d’alcool de 115 mg. La limite permise par la loi est de 80 mg.