Sa passion des sapins se transporte dans les maisons de l’Abitibi-Témiscamingue
Radio-Canada
Depuis maintenant 25 ans, Claude Grenier cultive des sapins destinés à décorer les maisons de familles de l’Abitibi-Témiscamingue à l'occasion du temps des Fêtes.
Ayant commencé avec une récolte d’une dizaine d'arbres sur son lot de Saint-Vital-de-Clermont en 1996, l’entreprise Arbres de Noël Claude Grenier vend désormais bon an mal an entre 1500 et 2500 sapins de Noël chaque année.
Dans un contexte où la demande pour les sapins de Noël naturels est grandissante, Claude Grenier explique qu’une planification serrée est nécessaire afin de maintenir une offre constante année après année.
Le producteur ajoute que les conditions climatiques du nord de l’Abitibi-Témiscamingue font en sorte que les sapins prennent plus de temps à atteindre leur taille idéale.
En général, ça va prendre de 12 à 15 ans pour un arbre de six à huit pieds, selon la température et le terrain qu’on a. Ici, les conditions ne sont pas comme dans le sud [du Québec]. Quand ça a poussé six mois dans l’année, c’est pas mal tout, alors qu’au sud, ils récoltent après environ huit ans, explique-t-il.
Comme tous les arbres ne se rendent pas à maturité, le nombre d’arbres plantés annuellement doit dépasser le nombre d’arbres récoltés. De grands sapins situés sur la plantation servent d’ailleurs d’arbres reproducteurs, alors que plusieurs des sapins qui peuplent la plantation ont d’abord vu le jour sous ces géants.
Afin de s’assurer que les milliers de jeunes pousses plantées chaque année deviennent garnies et prennent une forme intéressante, Claude Grenier précise que de nombreuses tâches doivent être effectuées tout au long de l'année.
D’abord, dès que le printemps arrive, je fais ma plantation, où j’ai environ 200 arbres à planter. Après ça, durant l’été, c’est de nettoyer toutes les repousses de branches autour et de travailler le bas du tronc. Au mois d’août, on fait la taille, donc c’est de couper le bout des branches et de donner la forme qu’on veut à notre arbre. Moi, je les aime en forme de cônes, indique-t-il.
Lorsque les sapins atteignent une grandeur d’environ six pieds, M. Grenier identifie chacun des arbres qu’il souhaite récolter en les catégorisant en fonction de leur qualité et de leur esthétisme.