Séparée de ses enfants pour la fête des Mères
TVA Nouvelles
Une mère de famille atteinte d’une maladie neurodégénérative incurable craint de vivre sa dernière fête des Mères loin de ses enfants, une journée de fête ternie par la COVID-19, que son conjoint et un de leurs fils ont contractée.
Pour Valérie Garneau, 47 ans, la fête des Mères est une célébration importante. Atteinte d’atrophie multisystématisée (AMS), elle n’a aucune idée de quoi aura l’air son état de santé dans le futur.
«Lorsque je passe un bon moment, je ne peux m'empêcher de me questionner si c'est la dernière fois. Malheureusement cette année, je ne pourrai pas voir mes proches pour la fête des Mères», a-t-elle mentionné par courriel en raison de sa difficulté à s’exprimer.
Diagnostiquée en 2020, la résidente de Lévis est en quelque sorte prisonnière de son corps. «Je suis consciente de ma condition et de ma détérioration. Cependant, je ne veux pas faire vivre une fête à mes enfants où ils me visiteront sans que je sois en mesure d’interagir avec eux.»
Au quotidien, elle passe une grande partie de sa journée à écouter des séries, même si elle affectionne beaucoup la lecture. «J’ai de plus en plus de douleurs. Je passe mes journées dans mon fauteuil roulant et c’est difficile pour moi de tenir un livre.»
Sans détour, Mme Garneau affirme que c’est impossible d’accepter sa maladie, mais qu’elle doit apprendre à vivre avec. «Je suis souvent en colère et je me demande: pourquoi moi ? J’avais tellement de choses à accomplir. J’aimerais tellement continuer à travailler et redonner à la communauté», a dit celle qui occupait le titre de directrice des finances pour le Groupe Garneau thanatologue en Chaudière-Appalaches.