
Sénégal: un militaire canadien au comportement violent et raciste est rétrogradé
TVA Nouvelles
Un militaire du 22e Régiment royal envoyé au Sénégal a été reconnu coupable d’avoir menacé avec son arme des enfants et foncé vers eux avec un véhicule, en plus d’avoir tenu à plusieurs reprises des insultes grossièrement racistes lors de son passage dans ce pays d'Afrique de l'Ouest, de janvier à mai 2019.
Le 6 novembre 2020, la juge de cour martiale générale Catherine Julie Deschênes a condamné l’ex-sergent Marc-André Lévesque à trois mois de prison. Ce dernier a aussi été rétrogradé au poste de caporal, et s’est faire interdire la possession de toute arme pour une période d’un an.
Le document judiciaire fait état d’un «comportement haineux» de la part du militaire, qui a plaidé coupable à quatre chefs d’accusation.
En plus de s’être servi de son arme non chargée pour effrayer des enfants, celui-ci a insulté les habitants locaux de diverses façons, leur lançant des «criss de nègres»; «esti de black»; «esclave»; «criss de noir»; «criss de singe».
«Les criss de nègres, je vais aller leur calisser une volée dans la cuisine puis je vais les crisser en feu, anyway ça ne changera pas grand-chose ils sont déjà brulés. Criss de gang de pas bons», a-t-il aussi avoué avoir lancé.
Toutes ces actions se sont déroulées sous les yeux de ses subalternes.
Alors qu’il faisait face à une dénonciation de la part d’un de ceux-ci, il aurait fait savoir que la personne en question «était mieux de dormir avec un œil ouvert».
Le rôle de l’ex-sergent était de faire la patrouille à un centre opérationnel canadien situé près de l’aéroport de Dakar, la capitale sénégalaise. Ce n’était toutefois pas la première mission à l’étranger pour le militaire québécois.
Marc-André Lévesque a fait son entrée dans les Forces armées canadiennes en 2004, à l’âge de 18 ans. Il a été déployé trois fois en Afghanistan, entre 2007 et 2011, et en est revenu avec un diagnostic de stress post-traumatique.