Sécurité et sport : de nouveaux critères de financement seront imposés aux fédérations
Radio-Canada
La ministre des Sports Pascale St-Onge a annoncé de nouvelles mesures pour prévenir les athlètes de mauvais traitements et d'abus dans la pratique de leur discipline, notamment en voulant rendre les organisations sportives nationales imputables et en modifiant les critères de financement.
Nous nous rencontrons dans un contexte assez particulier, a lancé d’entrée de jeu la ministre St-Onge. Il y a eu au cours des derniers jours, mois et semaines, de nombreuses allégations de mauvais traitements et d’abus qui ont fait la une des journaux, semaine après semaine. Ce sont des choses qui sont difficiles à lire, mais ce sont aussi des choses qui doivent nous mobiliser collectivement.
Une série de consultations avec les intervenants du milieu depuis la fin mars a permis au ministère d’élaborer de nouvelles mesures pour assainir le milieu sportif canadien.
Ainsi, à compter d’avril 2023, le respect de nouveaux critères en matière de gouvernance et de responsabilité sera nécessaire pour assurer l’admissibilité des fédérations au financement de Sport Canada.
Cette mesure a pour objectif d’assurer que des standards en matière de gouvernance, d’imputabilité et de sport sécuritaire sont atteints par les organisations sportives recevant du financement fédéral.
Par ailleurs, un comité aviseur composé d’athlètes sera mis en place à Sport Canada afin d’améliorer leur représentation dans le système sportif.
Mme St-Onge s’est également réjouie de l’entrée en jeu prochain du nouveau Bureau de la commissaire à l’intégrité dans le sport (BCIS), qui débutera ses activités le 20 juin.
Dirigé par Sarah-Ève Pelletier, une ancienne nageuse artistique qui est membre du Barreau du Québec et médiatrice civile accréditée, le BCIS sera la principale cellule du nouveau programme canadien de sport sécuritaire.
Mis en place par le Centre de règlement des différends sportifs du Canada (CRDSC), le BCIS aura pour mandat de recueillir les plaintes concernant des incidents présumés de maltraitance dans le sport. L’organisme pourra aussi lancer des enquêtes indépendantes et recommander des sanctions contre les personnes reconnues coupables d’infraction.