
Rupture de services : des chauffeurs d’autobus inquiets à l’aube de la rentrée
Radio-Canada
L'école reprend en présence lundi prochain et déjà, des conducteurs d'autobus scolaires lèvent le drapeau rouge. Ils craignent pour leur santé et préviennent les parents que des ruptures de services pourraient survenir en raison du manque de personnel dû à la COVID-19.
Le président du Syndicat des travailleuses et travailleurs des Autobus la Sapinière, Stephen Gauley, s'inquiète plus que jamais de la grande transmissibilité du variant Omicron. On voit déjà cette semaine des absences au niveau des chauffeurs qui ont la maladie, dit-il.
La moyenne d'âge de ces travailleurs est la plus élevée au Québec, selon M. Gauley. Ma crainte, c'est de voir des chauffeurs de 70 ans et plus se mettre en retrait préventif, ce qu'ils ont droit de faire [mais cela augmenterait le taux d'absentéisme], soutient-il.
À son avis, il est fort probable que des ruptures de services touchent l'ensemble du Québec dès le 17 janvier. Les commissions scolaires le savent déjà qu'il va y avoir des bris de services. Des chauffeurs, il n'y en a pas. Il y a des circuits qui ne pourront pas se faire.
Du personnel administratif prête main-forte depuis plusieurs mois pour effectuer certains transports. Ça se faisait déjà au printemps dernier. Du personnel de bureau, des mécaniciens qui viennent faire des circuits, mais même là, on est limité affirme M. Gauley. Il assure néanmoins que ces personnes ont les formations nécessaires pour conduire des véhicules scolaires.
« On peut s'attendre à ce que ce soit assez alarmant pour les parents. Ils vont devoir transporter leurs jeunes assez souvent. »
Il suggère aux parents d'être vigilants et de rester près de leurs enfants à l'extérieur, pour s'assurer qu'un transport scolaire leur sera bel et bien offert lundi.
Plus de 50% des transporteurs ont installé des Plexiglas pour protéger les chauffeurs. Les masques sont également fournis à tous les conducteurs selon M. Gauley.