Ruée vers les salons funéraires en raison de la levée des mesures sanitaires
Radio-Canada
Il n’y a dorénavant aucune limite quant au nombre de personnes pouvant se rendre au salon funéraire pour rendre hommage à une personne disparue. La distanciation physique et le port du masque sont les dernières mesures sanitaires en vigueur dans ces établissements.
De nombreuses familles qui ont dû reporter des funérailles en raison de la pandémie veulent se réunir pour enfin faire leur deuil. Il relève toutefois du défi de trouver une date au calendrier, vu la demande.
Au complexe Carl Savard, à Chicoutimi, il peut y avoir jusqu'à quatre cérémonies par jour le samedi pour accommoder les familles endeuillées.
Lorsqu'on place les funérailles qui ont été reportées, il faut qu'on garde des plages horaires pour des funérailles qui arrivent au fur et à mesure. On a beaucoup de choses à prévoir, c'est le prêtre, le personnel, c'est le salon, l'église. Il faut arrimer tout ça avec l'horaire de la famille et notre horaire. C'est sûr que plus ils appellent en avance mieux c'est. C'est drôle à dire mais c'est une réalité, observe Mariannick Jean, thanatologue et directrice générale adjointe.
La situation est similaire à la résidence funéraire du Saguenay, à Jonquière. Tous les samedis sont réservés jusqu'à la fin mai.
On observe régulièrement une déception. Les gens ont reporté au samedi sauf qu'au moment où ils vivent l'événement. Ils se rendent compte que les gens ne peuvent pas venir car ils avaient déjà des engagements, note la directrice, Brigitte Deschênes.
Au Lac-Saint-Jean, même si le samedi est également la journée la plus occupée en temps normal, il reste très peu de funérailles à reporter. La plupart des établissements funéraires arrivent à proposer rapidement des dates aux familles, a fait savoir Yves Leclerc, de la Maison funéraire Marc Leclerc.
Brigitte Deschênes souhaite qu’advenant la venue d’une sixième vague les établissements funéraires ne soient pas oubliés.
J'espère qu'on sera considéré autant pour la vaccination pour le personnel car nous sommes sur la ligne de front, mais aussi pour les mesures. Dans nos salons on n'a pas eu d'éclosion ni au niveau personnel ni dans les familles. Il faudrait que ce soit considéré. C’est difficile de reporter une étape de vie comme celle-là, fait valoir Brigitte Deschênes.