Rouler à l’électricité à Terre-Neuve, un défi pour les touristes
Radio-Canada
Après un séjour de presque trois semaines à Terre-Neuve, Vincent Couture se dit « renversé » par la beauté naturelle de l’île. Le propriétaire de voiture hybride est toutefois moins impressionné par l’accès aux bornes de recharge.
On a fait la route presque 95 % à l’essence, explique le résident de Rivière-du-Loup au Québec, qui depuis le début juin fait le tour de Terre-Neuve, de la Grande péninsule du Nord jusqu’à Saint-Jean, en passant par Saint-Pierre-et-Miquelon. Malheureusement on n'a pas réussi à pleinement charger dans les endroits où on voulait arrêter.
Dans plusieurs villages, il n’y avait aucune borne de recharge. Quand il en trouvait une, elle se situait souvent à un endroit où il n'avait pas envie de rester longtemps.
L'auto qu'on a présentement prend quatre heures à charger, dit-il en expliquant que sa Chevrolet Volt ne peut pas être branchée à une borne rapide.
« Arrêter dans un Irving et se brancher, c’est possible s’il y a une borne de niveau 2. [...] Mais c’est rare qu’on passe trois ou quatre heures dans un Big Stop. En tout cas, moi, je ne le fais pas. »
Vincent Couture et sa conjointe, Élyse Peloquin, possèdent aussi une voiture entièrement électrique avec 400 km d’autonomie. Cette voiture aurait pu charger plus rapidement dans les stations-service le long de la Transcanadienne, mais elle aurait toujours été incapable de monter la Grande péninsule du Nord jusqu’à L’Anse-aux-Meadows.
Sur la Transcanadienne, il y a des bornes au 60, 70 km, donc on aurait pu faire la Transcanadienne, mais on ne vient pas à Terre-Neuve pour faire de l'autoroute. On vient à Terre-Neuve pour visiter les baies, pour aller voir les grands parcs, on voulait faire la péninsule du Nord aussi, explique-t-il.
Même à Saint-Jean, la capitale provinciale, l'emplacement des bornes a créé des problèmes.
À Signal Hill, il y en a une [borne de niveau 2], mais si on veut charger à Signal Hill et aller faire des boutiques en attendant, c'est quand même une bonne marche, affirme Vincent Couture. Il n'y a pas de bornes sur rue [dans le centre-ville], il n'y a pas de stationnement avec des bornes, en fait il y en a une, mais on n’a pas pu la trouver. Il y en a une dans un hôtel. Ça rend les choses un peu complexes.