Rouge et Or-Carabins : une bataille de l’autoroute 20 pour le 1er rang
Radio-Canada
Ébranlés par une bourrasque de parité en début de saison, les deux grands empires du football universitaire québécois n’ont pas tardé à rebâtir leur forteresse. Si bien que Rouge et Or et Carabins fouleront le terrain dans le scénario le plus classique qui soit, dimanche après-midi, à Montréal : une bataille de l’autoroute 20 pour le titre de la saison régulière.
Ç'a été une année totalement différente , lance sans détour Glen Constantin à la veille du dernier match des siens avant les séries éliminatoires. Après une saison annulée par la pandémie, à la barre d’une équipe majoritairement composée de joueurs de première année, l’entraîneur le plus titré de l’histoire du football canadien a probablement ajouté quelques cheveux gris à sa tête, cet automne.
Défait 18-17 par les Carabins (5-1) au stade Telus, le 18 septembre, le Rouge et Or (5-2) se retrouvait dans une situation hautement inhabituelle. L’équipe affichait une fiche de deux victoires et deux défaites après quatre matchs. Loin de paniquer, Constantin prêchait la patience envers sa jeune formation.
Les partisans de Québec n’ont pas eu à attendre longtemps. Depuis le revers crève-cœur contre les Bleus, le Rouge et Or fait flèche de tout bois. L’équipe a signé trois victoires écrasantes, marquant 136 points et n’en accordant que 14. Pas de doute, sa troupe a progressé, estime Glen Constantin. La voilà prête pour un dernier test avant les examens.
Aux commandes de l’offensive du Rouge et Or depuis trois matchs, le quart-arrière recrue Arnaud Desjardins posera un défi supplémentaire aux Carabins. Notre attaque n’a pas beaucoup changé, mais Arnaud ajoute une nouvelle dimension avec sa mobilité. Tu peux lui mettre de la pression, mais s’il réussit à sortir de sa pochette, il va courir longtemps, illustre son entraîneur.
Originaire de Montréal, Desjardins n’a pas caché son excitation à l’idée de retrouver le terrain du CEPSUM. Un gazon synthétique qu’il a foulé pour la dernière fois… au secondaire.
Je me souviens d’un match au secondaire entre Notre-Dame et Jean-Eudes où Arnaud et moi nous étions affrontés au CEPSUM, s’est remémoré cette semaine son coéquipier Antoine-Félix Audet-Michaud. Cette fois, l’ailier défensif et le quart-arrière seront du même côté devant une foule imposante, bruyante et hostile.