Robert Dole, d’origine américaine, inquiet pour l’avenir des États-Unis
Radio-Canada
Robert Dole, d’origine américaine, vit à Chicoutimi depuis 45 ans. Il s’indigne de voir l’annulation par la Cour suprême des États-Unis de l'arrêt Roe Contre Wade, qui garantissait le droit à l'avortement aux femmes américaines. Il a quitté son pays d’origine en 1968 à cause du contexte violent de l'époque lors de la guerre du Vietnam. Aujourd'hui, il est encore plus inquiet pour l'avenir des États-Unis.
« Mon inquiétude à l’endroit de mon pays d’origine grandit tous les jours depuis que j’ai quitté les États-Unis en 1968. »
J’ai vu le chaos, j’ai vu les horreurs de la guerre du Vietnam, le racisme, les conflits sociaux et la violence, renchérit le professeur à la retraite, qui a enseigné à l'Université du Québec à Chicoutimi (UQAC) pendant plus de trente ans.
M. Dole observe tristement le fossé qui se creuse au sein de ses concitoyens. Il n’est malheureusement pas surpris de ce renversement.
Le droit à l’avortement a toujours été une question de controverse. C’est une guerre culturelle : les traditionalistes contre les gens modernes.
L’accès à la contraception, les relations homosexuelles pourraient devenir les prochaines cibles de la Cour suprême selon ce qu’a laissé entendre le juge conservateur de la Cour suprême Clarence Thomas. M. Dole craint qu’un tel recul puisse arriver.
Je crains le pire aux États-Unis, mais si ça arrive, ça va provoquer la violence. Il redoute même une guerre civile dans son pays d’origine si la Cour suprême va jusque-là.
Ils pensent qu’ils représentent une croisade sainte, ce sont des fanatiques qui selon moi n’ont pas leur place dans le gouvernement, conclut-il.
D’après une entrevue de Jean-François Coulombe.