
Rita Baga: l’art d’embrasser sa différence
Métro
À peine Rita Baga avait-elle franchi le fil d’arrivée de la première saison de Canada’s Drag Race que son marathon démarrait. Participation à Big Brother Célébrités, chroniques récurrentes à La semaine des 4 Julie et Bonsoir bonsoir!, animation d’un gala Juste pour rire, invitée d’En direct de l’univers, cover-girl du Elle Québec, panéliste de Qui sait chanter?.… Le succès de la populaire drag-queen ne dérougit pas depuis un an.
Ne reculant devant rien, elle lance ces jours-ci Créature, un one drag show pour les 7 à 177 ans. Entretien avec celui qui personnifie la reine des drags, Jean-François Guevremont.
C’est sûr que non! C’est une belle surprise. Je suis content de réentendre ces paroles, je suis d’accord avec ce que je t’ai dit l’année passée! Normalement, il y a un parcours typique quand on devient finaliste de Drag Race, il y a des tournées avec des promoteurs, etc. Puisque l’émission a eu lieu pendant la pandémie, on a été un peu forcé de prendre en main les rênes de notre carrière. Ça a déboulé beaucoup plus rapidement que j’aurais osé rêver. Je ne suis pas essoufflé, mais je suis parfois un peu étonné lorsque je regarde mes semaines de travail, ce qui s’en vient… Il faut être reconnaissant, il faut s’arrêter et profiter de chaque moment. Un jour, le téléphone peut arrêter de sonner sans raison.
Je vis bien avec ça. Je pense que je le vivrais moins bien si je n’étais pas en personnage les trois quarts du temps lors de mes apparitions publiques. Ça me permet de me détacher. Ça fait rire mes amis de penser que je travaille toute la journée habillé en jardin botanique, mais que, le soir, je suis habillé en mou, je mange un reste de poulet et je regarde District 31. C’est vraiment deux mondes, ce qui me permet de me poser et de recharger mes batteries. Car Rita est quand même énergivore!