Risques de conflits d’intérêts: le «mur de Chine» promis par la nouvelle patronne de Santé Québec a ses limites
TVA Nouvelles
Les liens de Geneviève Biron avec l’industrie privée de la santé soulèvent des questions sur l’apparence de conflit d’intérêts. Québec promet un «mur de Chine» entre la nouvelle patronne de Santé Québec et sa famille, mais des experts soulignent les limites de cette approche.
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Questionné par notre Bureau parlementaire, le gouvernement n’avait toujours pas répondu vendredi sur les mesures concrètes qui seront mises en place.
Pourtant, dès lundi, le cabinet du ministre de la Santé avait prévu un long paragraphe, lors de la nomination de Geneviève Biron, pour préciser que celle-ci s’engage à mettre un «mur de Chine, entre elle et les membres de sa famille» afin d’éviter les échanges liés à ses dossiers à la tête de Santé Québec.
C’est que, tout en étant désormais la grande patronne de quelque 300 000 employés, Mme Biron demeure propriétaire de Propulia Capital, un fonds privé qui investit dans des entreprises en démarrage, notamment en technologies de la santé.
Ajoutez à cela le fait que sa sœur dirige Biron Groupe Santé, tandis que son conjoint est conseiller au gouvernement et ex-avocat dans le domaine de la santé.
Spécialisée en gouvernance, la professeure à l’ENAP Marie-Soleil Tremblay souligne les limites d’un tel engagement.