Retrait furtif du préservatif: «on pourrait accuser quelqu’un d’agression sexuelle»
TVA Nouvelles
Le retrait furtif du préservatif, aussi connu sous le nom de «stealthing», lors d’une relation sexuelle pourrait mener à des accusations d’agression sexuelle, croit un avocat.
«On pourrait accuser quelqu’un d’agression sexuelle même sans qu’il y ait des conséquences, par exemple, que la dame tombe enceinte ou qu’elle ait une maladie transmise sexuellement», explique Me Vincent Montminy en entrevue à LCN.
Au début du mois d’octobre, le «stealthing», l’action de retirer le condom à l’insu de son partenaire lors d’une relation sexuelle consentante, a officiellement été interdit en Californie, premier État américain à le faire.
«Un homme qui retirerait le condom lors une relation sexuelle, on peut présumer que pour lui, le condom ce n’est pas important puisqu’il le retire, mais il le fait furtivement pour que l’autre personne ne sache pas qu’il le fait, donc on peut présumer que pour l’autre personne, c’était un élément essentiel de la relation sexuelle. [...] Donc à partir de ce moment-là, la personne qui enlève le condom, elle vicie le consentement de l’autre personne parce que clairement, pour l’autre personne, c’était important», affirme l’avocat.
Dans certains cas, la peine pourrait même aller jusqu’à la prison, même au Québec, selon Me Montminy.
«L’exemple le plus flagrant serait quelqu’un qui a une relation sexuelle qui se voulait, au départ, protégée et qui donne le SIDA ou le VIH à son partenaire. Là, on tomberait dans une agression sexuelle causant des lésions corporelles graves parce que ça suit la personne qui l’a pour le reste de ses jours», croit-il.
Écoutez l'entrevue complète dans la vidéo ci-dessus.