![Retrait d'une campagne européenne célébrant «la liberté dans le hijab»](https://m1.quebecormedia.com/emp/emp/hijabda40ee51-ffc3-4d8b-a612-b3213b60dd25_ORIGINAL.jpg?impolicy=crop-resize&x=0&y=2&w=550&h=309&width=1200)
Retrait d'une campagne européenne célébrant «la liberté dans le hijab»
TVA Nouvelles
Le Conseil de l'Europe, vigie des droits de l'homme sur le continent, a retiré mardi une campagne célébrant la diversité et «la liberté dans le hijab», condamnée par la France qui l'a assimilée à une promotion du voile.
Lancée jeudi par l'organe du Conseil contre les discriminations et cofinancée par l'Union européenne, cette campagne proposait sur les réseaux sociaux des portraits de plusieurs jeunes femmes, voilées sur une moitié de l'image, non voilées sur l'autre. Un message en anglais indiquait notamment: «beauty is in diversity as freedom is in hijab» («la beauté est dans la diversité comme la liberté est dans le hijab»).
Passée tout d'abord relativement inaperçue, elle a fini par déclencher une vive polémique en France, où le voile islamique est une question sensible depuis plus de trente ans. D'autant que le pays est entré dans une campagne présidentielle où sont très présents les thèmes de l'identité, de l'islam, de l'immigration.
Jugeant la campagne «opposée à (ses) valeurs», car «prônant le port du voile», «la France a fait part de sa désapprobation extrêmement vive, d'où (son) retrait», a expliqué mardi soir à la chaîne LCI, la secrétaire d'État chargée de la Jeunesse Sarah El Haïry.
«Évidemment nous défendons la liberté de conviction, la laïcité, la liberté religieuse, mais cette vidéo ne prône pas ça; cette vidéo prône le voile comme élément identitaire», a-t-elle lancé.
Le ministre des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian a de son côté qualifié mercredi la campagne de «choquante» du fait de sa «promotion active d'un signe religieux ou vestimentaire particulier».
«Cette campagne, par le contenu des messages passés, par les réactions qu'elle a suscitées, a de fait conduit au résultat inverse à celui recherché», a poursuivi le ministre devant le Sénat français, appelant la secrétaire générale du Conseil de l'Europe à «confirmer publiquement la suppression de ces tweets».