
Retour progressif à une vie plus normale, mais pas au travail
Radio-Canada
Depuis lundi, les Québécois ne sont plus tenus de faire obligatoirement du télétravail. Cette exigence avait marqué le début de la pandémie en mars 2020. La levée de la mesure exceptionnelle s’annonce comme un retour à la normale… ou presque.
Il y a deux ans, on croyait que le télétravail n’était pas possible, ironise Paméla Bérubé, présidente de PB Dimension RH, une firme spécialisée en gestion des ressources humaines à Rivière-du-Loup. Aujourd’hui, il est monnaie courante de le voir apparaître comme un argument de recrutement.
C’est primordial pour les entreprises, souligne la spécialiste, d’être ouvertes à proposer une formule hybride qui permettrait aux employés de choisir des journées fixes en présentiel et de faire le reste en télétravail.
Dans les bureaux des édifices gouvernementaux, c’est d’ailleurs ce qui va se mettre en place. Dès le mois d’avril, Québec proposera une formule hybride à ses travailleurs à raison de deux journées obligatoires en présentiel par semaine.
À Tourisme Bas-Saint-Laurent, les employés ont pris le pli. On a mis en place une politique, à la demande des employés, avant la pandémie, met en contexte Pierre Lévesque, le directeur général du groupe. Toute l’année, les employés peuvent être en télétravail jusqu’à deux jours par semaine.
« On a donné des formations à toute l'équipe, on est maintenant 100 % en ligne, tous nos documents sont archivés dans des nuages et on est capables de travailler de partout. »
Le chef d’entreprise reconnaît que le télétravail a simplifié plusieurs étapes de la journée. On a fait un webinaire ce midi où l'on pouvait parler directement à une cinquantaine d’entreprises du secteur, sans que personne ne se déplace, précise-t-il, par contre, on a hâte de faire des rencontres en présentiel.
Dans les professions où le télétravail n’est pas envisageable, dans les commerces de détail par exemple, les employeurs ne seront pas en reste. Paméla Bérubé estime qu’ils devront, eux aussi, faire preuve de flexibilité et d’innovation.
Souvent, ça va être sur la rotation d’horaire, la conciliation travail-famille, parce que ça va être de plus en plus demandé par de la main-d'œuvre, explique-t-elle.