Retour du Tournoi pee-wee de Québec : dans les coulisses d’un petit miracle
Radio-Canada
Quelque 798 jours après le dernier match présenté au Centre Vidéotron, le Tournoi international de hockey pee-wee est finalement de retour du 1er au 15 mai. Pour les organisateurs, toutes les options ont été sur la table au cours des 12 derniers mois, d’une autre annulation à un déménagement dans l’État de New York. Retour avec le directeur général Patrick Dom sur l’année la plus difficile de l’histoire du plus grand tournoi pee-wee au monde.
Quand on a pris la décision, en janvier, de reporter au mois de mai, on savait que ce serait difficile. Mais c’est 100 fois pire que ce qu’on aurait pu penser au niveau de la logistique, de l’organisation, de tout , lance Patrick Dom, assis dans un salon du Centre Vidéotron.
À quelques jours du premier match du tournoi, son cellulaire n’arrête pas de sonner. Le directeur général ne s’en cache pas. Jusqu’à tout récemment, malgré les annonces, il avait encore des doutes que la compétition aurait lieu. On a tellement été découragés, des fois, mais tu ne peux pas savoir l’excitation qu’on a de savoir, vraiment, que ça s’en vient.
Tout est maintenant attaché pour tenir un tournoi qui, dans l’oeil du public, sera à 90% un vrai tournoi pee-wee. Cent trente équipes en provenance de 13 pays, un Centre Vidéotron à pleine capacité et des festivités en marge de la compétition.
En coulisses, Dom et son équipe ont préparé des plans A à Z, mais ils s’attendent tout de même à des imprévus. Des imprévus, c’est l’histoire des deux dernières années.
Lorsque la pandémie de COVID-19 a mis le monde entier sur pause, à l’hiver 2020, Patrick Dom se trouvait plutôt chanceux. Le 61e Tournoi pee-wee venait tout juste de se terminer. On avait un an devant nous. Tu m’aurais dit à ce moment-là qu’il allait se passer 798 jours entre le dernier match du tournoi et le premier de la 62e édition, j’aurais gagé ma maison que ce ne serait pas le cas, lance le DG.
Mais plus les mois avançaient, plus il devenait clair que la pandémie allait s’étirer. D’où la décision prise dès septembre 2020 d’annuler le tournoi pour la première fois de son histoire, l'an dernier. Une décision qui n’a pas été prise de gaieté de cœur. Patrick Dom s’en fait encore parler régulièrement par les parents de jeunes hockeyeurs nés en 2008 qui ont manqué leur seule occasion de fouler la glace du Centre Vidéotron.
La première année, on s’est dit qu’on allait en profiter pour faire des travaux, pour mettre des projets en oeuvre pour l’avenir du tournoi, relate le DG. Ayant une équipe à payer et aucun revenu en 2021, il s’est tourné vers l’aide financière gouvernementale. Dès qu’on a cogné à la porte du réseau express de la Capitale-Nationale, ils ont répondu présent. On avait au moins ce fardeau financier-là en moins.
Mais l’automne dernier, l’organisation se retrouvait encore dans un cul-de-sac. Entre les restrictions sur les voyages, le passeport vaccinal et l’interdiction de grands rassemblements, aller de l'avant avec le tournoi semblait l’impossible. Le plus prudent, financièrement et logistiquement, aurait été d’annuler à nouveau.